mardi 21 décembre 2010

L’article 61 bis du code pénal et la liberté d’expression. Quelle confusion ?

Certaines parties dont les desseins ne sont plus un secret de polichinelle, continuent de cultiver la confusion à propos de l’amendement de l’article 61 bis du code pénal, la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme. Car appeler au boycott du tourisme en Tunisie, c’est s’attaquer aux sources de revenus d’une bonne partie de la population tunisienne. Et ceci n’a strictement rien à voir avec la liberté d’expression. Appeler au boycott du tourisme en Tunisie, c’est priver des jeunes filles qui travaillaient nuit et jour pour produire un tapis et le vendre afin de nourrir un père handicapé, une mère vieillie et des jeunes frères et sœurs sans ressources. Et ceci n’a strictement rien à voir avec la défense des droits de l’homme.

Les chameliers de zaafrana ou de Douz, les potiers de Djerba, les céramistes de Nabeul qui vivent principalement du tourisme, les plongeurs de Zarzis qui vendent leurs éponges aux touristes, les coralliens de Tabarka qui vendent leur marchandise aux touristes… ne peuvent en aucun cas se reconnaître dans la conception de la liberté d’expression professée par les Kamel Jendoubi, Khemaïs Chammari, Radia Nasraoui. C’est-à-dire de tous ceux qui demandent la charité alimentaire devant les portes du Parlement européen à Bruxelles ou à Strasbourg.

Alors, le gouvernement tunisien a le devoir de protéger les sources de revenu de ses habitants contre ceux qui jouent aux défenseurs des droits de l’homme et qui n’ont tout simplement ni plus de droit ni moins de droit que les autres citoyens.

Mais par-delà l’attitude cynique et opportuniste de Kamel Jendoubi et de ses amis, probablement dus à une crise d’identité idéologique de l’extrême gauche , il est peut être temps que l’opposition démocratique et les défenseurs des droits de l’Homme définissent et adoptent un code de conduite sur la nature des soutiens internationaux déontologiquement acceptables et ceux qui seraient condamnables, surtout que l’on voit de plus en plus de « militants » solliciter le soutien de l’étranger.

jeudi 9 décembre 2010

Les réalisations colossales du Fonds de solidarité nationale

Les réalisations du Fonds de solidarité nationale, aux côtés d’autres parties, ont permis à plusieurs zones d'ombre de se désenclaver à la faveur d'une mise en place d'une infrastructure de base appropriée et l'introduction des différents équipements collectifs et de toutes les commodités de base. Le FSN a contribué largement à changer radicalement la réalité des zones dans lesquelles il est intervenu. Il aurait ainsi contribué à désenclaver 1879 zones d’ombres, sauvant 297 mille familles, soit plus d’un million 487 mille personnes, de la précarité dans laquelle elles vivaient en leur offrant, par ailleurs, des conditions de vie favorables et des commodités de base qui ont changé leur situation et promu leur qualité de vie.
Le Fonds aurait ainsi mobilisé, au cours de la période allant de 1993 à 2010, un budget dépassant les 997 MD. Une enveloppe qui a permis la construction de plus de 40 500 logements décents, la réhabilitation et l’amélioration de 29 444 autres logements moyennant des crédits de l’ordre de 231,228 MD.
Le FSN a également procédé à l’aménagement de 4602 Km de routes et pistes dont 3717 Km ont été bitumés, pour un coût de 234,785 MD. Sans compter l’alimentation en eau potable de 86,600 familles, dont la plupart vivent dans des zones rurales, l’aménagement d’écoles, le raccordement de plus de 73,5 mille familles au réseau électrique, la construction et l’aménagement de 141 centres de santé de base, la contribution au financement de plus de 63 mille projets de création de sources de revenus pour un montant global de 93,345 MD dont 3,856 MD au profit de 1205 bénéficiaires du secteur agricole touchés, en 2009, par les dégâts causés suite aux inondations, dans les gouvernorats de Gafsa, Tozeur, et Kasserine.
Par ailleurs, le FSN a aménagé et réalisé 100 bibliothèques et 250 unités informatiques, ainsi que 84 mini-stades, aires de jeux et 306 espaces de loisirs. Mieux, le 26 - 26 a contribué, au cours de la période 2007/2009, dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du Chef de l’Etat annoncée le 9 décembre 2006, au financement du programme présidentiel de promotion de 26 quartiers populaires, situés autour des grandes villes. Des quartiers comptant plus de 32 mille logements hébergeant plus de 166 mille habitants ont bénéficié des interventions du FSN estimées à hauteur de 75 MD, pour une enveloppe globale de 114,525 MD. Une intervention qui a pu se concrétiser grâce à la mise en place d’un programme complémentaire couvrant les années 2010/2012, portant sur 56 autres quartiers populaires pour une enveloppe d’environ 150 MD, à laquelle, le Fonds contribue à hauteur de 111 MD.

mercredi 1 décembre 2010

A quand les Etats généraux de l’opposition radicale ?

Des figures de proue de l’opposition radicale appellent au dialogue politique national. La tenue d’un tel dialogue répondra au besoin de réduire le fossé entre des groupuscules qui se meuvent au niveau de Tunis la capitale et les citoyens qui sont engagés dans les luttes sociales au quotidien. Mais la tenue d’un tel dialogue pourrait se retourner contre l’intérêt de l’opposition et du processus démocratique, tant et si bien que les protagonistes de l’opposition gardent une fausse perception du rôle de leurs vis-à-vis et continuent de vouloir intégrer les islamistes dans ce dialogue.
Pour éviter un tel glissement, qui risque, à long terme, de pérenniser la crise structurelle de l’opposition, il est nécessaire de s’atteler à faire le bilan des partis de l’opposition dite radicale. Ce bilan permettra sans doute à l’opposition de partir sur de bases nouvelles.
Loin de l’égocentrisme, mais aussi de la surenchère, il est primordial que chaque parti fasse son propre bilan, ne serait-ce que dans son rapport avec l’évolution de la société. Les Mustapha Ben Jaafar, Moncef Marzouki, Ahmed Néjib Chebbi et Ahmed Brahim ont le devoir de faire leur autocritique et de dire haut et fort leur désaveu envers l’Islam politique et de dénoncer ceux qui s’engagent dans des alliances contre-nature pour un choix mal calculé ou une approche hasardeuse. Des Etats généraux de l’opposition gauchiste s’avèrent nécessaires pour faire avancer la cause de la démocratie dans le pays.

samedi 27 novembre 2010

Débattons de l’engagement politique des jeunes

Selon un certain discours rabâché dans de nombreux écrits, le concept de la lutte au nom des principes a peut-être perdu de sa signification dans l’esprit des jeunes. Il est désormais remplacé par l’idée de la lutte pour l’intérêt personnel plutôt que pour l’intérêt collectif, selon l’adage la fin justifie les moyens. En fait, les jeunes ne sont pas moins politisés que ceux des années 1968. Mais leurs engagements changent de forme. La moindre mobilisation actuelle des mouvements de jeunesse n’est pas liée à une baisse de l’engagement des jeunes, mais à un rejet de partis politiques perçus comme trop idéologiques et trop fermés.
Les jeunes sont très critiques sur Facebook et les blogs à l’égard de la politique politicienne et des hommes politiques comme Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaafar, Néjib Chebbi. Les jeunes étudiants ne croient plus aux grands systèmes idéologiques, mais ils continuent à s’intéresser au devenir de l’université et de la société. Ils font preuve de beaucoup de générosité et se déclarent prêts à agir pour certaines causes: la lutte contre le sida, le droit à un emploi, le droit à la formation et à l’expression citoyenne. Les mobilisations des jeunes sont ponctuelles mais massives et leurs actions sont pragmatiques. Certes, les jeunes d’aujourd’hui ne demandent pas un changement révolutionnaire du système politique, mais ils veulent un enseignement de qualité, débouchant sur de réelles possibilités d'insertion professionnelle.
Les jeunes sont cependant plus fréquemment inscrits sur les listes électorales et prennent de plus en plus part aux élections. Certes, la politisation des jeunes est inégale selon leurs conditions sociales, leur niveau d’étude, leur degré de conscience politique.
La multiplication des espaces de dialogue dans les écoles, les universités, les maisons des jeunes et de culture et au sein des partis politiques ne peut que favoriser l’implication des jeunes. C’est de cet apprentissage que va ressortir le véritable modèle de participation que les jeunes vont acquérir et suivre durant le restant de leur vie.

mercredi 24 novembre 2010

L’Islam politique n’est pas soluble dans le jeu démocratique

Des rumeurs persistantes véhiculées par des éléments islamistes sur la Toile parlent d’une légalisation dans les mois qui viennent d’un parti d’obédience religieuse. Certes, la pluralité des expressions politiques et intellectuelles est un signe de bonne santé démocratique. Or, l’on sait que la loi sur les partis politiques de 1989 ne permet pas fonder un parti sur des bases religieuses, ethniques et linguistiques. L’Islam et la langue arabe sont l’héritage de tous les Tunisiens. Toute tentative de monopole partisan de ces marqueurs identitaires serait contraire à la notion même de nation. Les valeurs d’Islam et d’arabité sont communes aux Tunisiens. C’est-à-dire que les Tunisiens d’aujourd’hui, dans leur diversité, ont des façons propres de vivre leur islamité et leur arabité. C’est cela qui constitue les marqueurs identitaires spécifiques de tous les Tunisiens. L’Islam dans lequel tous les Tunisiens se reconnaissent est l’Islam de la mémoire commune et du quotidien culturel. Cependant, le propre de l’Islam politique est d’imposer par la force et la terreur un projet de société totalitaire et de casser les acquis de la modernité. Certains observateurs disent que les islamistes ont évolué et que l’islam politique est soluble dans la démocratie. Or, l’essence de l’islam politique est de diviser les gens en fonction de leur rapport à un Islam transcendant et de vouloir appliquer dans la cité idéale la Loi de Dieu, c’est-à-dire les châtiments corporels et les règles de la chariaâ.
L’espace public deviendrait alors un espace sous l’emprise théologique des imams. C’est une conception bien dangereuse de la vie publique qui fera l’affaire des chantres du Moyen-Âge et desservira certainement la cause de la démocratie et du progrès.

mardi 23 novembre 2010

La lutte contre les violences à l’égard des femmes est une affaire de société

La Tunisie est un pays qui incarne le modèle de la femme émancipée. Les femmes jouissent d’une grande liberté. Les femmes tunisiennes circulent en toute liberté. Les droits de la femme sont des acquis sacrés. On ne revient plus là-dessus. Ils sont incrustés dans la Constitution. Nul n’ose les bafouer. Les femmes tunisiennes ont les mêmes droits que celles de l’Occident. Protégée par la loi, la femme tunisienne s’est réellement libérée de l’emprise de l’homme. La polygamie, la répudiation sont interdites. Le débat sur ces sujets est désuet. La Tunisie a clos la parenthèse depuis des décennies. Le Code du statut personnel, le droit de vote, la loi sur le harcèlement sexuel sont autant de garanties qui offrent une couverture épaisse à la femme tunisienne. Son statut lui octroie une place à part dans le monde arabo-musulman. Un constat confirmé en octobre 2010 lors du 3e Congrès de l’Organisation de la femme arabe, présidé par Mme Leïla Ben Ali.
Malgré la force de la loi, le sexe masculin a du mal à admettre certains conditions et comportements. Les hommes se sentent un peu dépassés par la libération de la femme, et voient une sorte d’atteinte à leur virilité. C’est ce qui explique, en partie, le phénomène de la violence à l’égard des femmes.
C’est là que s’inscrit la mise en place par la Tunisie d’une stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes. Lors de ce congrès, la Première Dame de Tunisie a appelé les pays arabes à la mise en oeuvre d’études statistiques permettant de refléter la réalité et l’ampleur du phénomène. Le but est de «briser le mur du silence» en incitant les femmes à dénoncer ce phénomène.

lundi 22 novembre 2010

23 ans de Changement : Du bord du gouffre aux cimes de la réussite

Vingt-trois ans après l’alternance réalisée au sommet de l’Etat, les Tunisiennes sont nombreuses à ressentir de la fierté, au regard du chemin parcouru par leur pays, et des multiples transformations qui en ont modifié substantiellement la physionomie. En l’espace d’une génération, la Tunisie est passée du bord du gouffre aux cimes de la réussite. Les Tunisiens reviennent de loin. Avant l’avènement du Changement, les femmes surtout, avaient perdu tout espoir de retrouver une vie normale de citoyennes tunisiennes avec ce que cela comportait de liberté et d’autonomie. Sortir était devenu dangereux. Des éléments intégristes surexcités les pourchassaient et juraient de remettre en cause les avancées obtenues grâce au code du statut personnel. Les femmes avaient d’autant plus peur que rien ne semblait pouvoir empêcher cet obscurantisme de s’emparer du pouvoir. Chacune dans son coin, apeurée, elles retenaient leur souffle, priant pour que le destin ne leur tourne pas le dos, même si c’était sans trop y croire.

vendredi 19 novembre 2010

Quand l’IFEX joue le jeu de la folie fanatique…

Au moment où les autorités tunisiennes continuent d’assumer avec audace et détermination pleinement leurs responsabilités dans la lutte contre le nihilisme islamiste destructeur assoiffé de sang et ennemi de la liberté, le Groupe d’observation de la Tunisie issu de l’Echange international de la liberté d’expression (l’IFEX) ose encore parler de ce qu’il appelle « censure de l’activité en ligne» et réduction «des voix critiques au silence ». Dans un torchon fourre-tout rendu public, l’IFEX va jusqu’à confondre la liberté d’expression avec l’amendement de l’article 61 bis du code pénal relatif à la sécurité économique et aux intérêts vitaux du pays.

Ce que l’IFEX oublie de mentionner c’est qu’on assiste ces derniers temps à une accélération d’une campagne de dénigrement et d’appel au meurtre lancée, surtout via la Toile contre des intellectuels tunisiens pour crime de «lèse-religion». La dernière en date est une liste noire de vingt-trois intellectuels tunisiens accusés d’hérésie. Des textes véhiculés par des blogs et des sites web appellent explicitement à la liquidation physique de ces «hérétiques» qui combattent Dieu, son Prophète et les gens pieux

lundi 15 novembre 2010

Mohktar Trifi et le blocage sectaire de la LTDH

Encore une fois Mokhtar Trifi se comporte d’une façon qui méprise l’opinion publique et ceux qui sont réellement concernés par un dépassement du blocage que connaît la LTDH depuis des années. Dans un communiqué rendu public le 12 novembre courant en réaction à l’appel du Président Zine El Abidine Ben Ali pour trouver une solution dans un délai de six mois à la crise interne qui déchire la ligue, l’énergumène poctiste qu’est Mokhtar Trifi ose se prendre comme d’habitude pour le messie des droits de l’homme. Pire, il réduit contre tout esprit objectif la question de la ligue à la réouverture des bureaux des sections. En passant sous silence, les transgressions par l’actuel Comité directeur des règlements qui régissent le fonctionnement de cette institution prestigieuse dans le monde arabe dans le contexte d’un calcul politicien en vue du 6ème congrès.
L’attitude de Mokhtar Trifi veut se donner une attestation de virginité morale et faire de la LTDH un temple de l’extrême gauche. Le combat des défenseurs authentiques des droits de l’homme ne cadre pas avec les préoccupations bassement mercantiles de celui qui a été à l’origine de la crise de la ligue et qui a fait de cette crise un fonds de commerce qui rapporte beaucoup. Des voyages en première classe, des séjours dans des hôtels cinq étoiles, des réceptions arrosées dans les chancelleries occidentales, des interviews sur les chaînes de télévision….Mohktar Trifi s’est habitué à tout ce luxe et il semble qu’il ne peut plus s’en passer pour aller dans le sens d’un règlement de la crise de la ligue.
Il est utopique de voir un gauchiste comme Mokhtar Trifi reconnaître ses erreurs et le mal qu’il a fait pour la noble cause des droits de l’homme. La mauvaise foi qu’il a montrée dans le communiqué du 12 novembre est le signe qu’il ne peut jamais être sérieux par rapport à toutes les tentatives et les bons offices pour trouver une solution. C’est pourquoi, il appartient maintenant aux démocrates de dénoncer la prise en otage de la ligue par Mokhtar Trifi et ses amis islamistes et gauchistes. Face à l’attitude d’un comité directeur anachronique, les militants de la LTDH sont-ils en mesure de dessiner nouvelle perspective pour cette noble institution une? Certes le bouillonnement des esprits au sein de l’élite politique, de la LTDH et de la société civile est à son comble et il annonce du nouveau pour la Ligue. Le dépassement de la crise générée par les pratiques de son comité directeur de la Ligue est à ce prix.

vendredi 12 novembre 2010

Mohamed Goumani, cohérent dans l’incohérence

M. Mohamed Goumani, chef de file du Courant pour la Réforme et le Développement, groupuscule signataire de l’Alliance pour la citoyenneté et l’égalité » revient dans une déclaration à un organe de presse sur le paysage politique qu’il réduit , par on ne sait quelle alchimie, à une «dualité entre un parti fort et des partis parlementaires faible».
Pour ceux qui ne le connaissent pas assez, M. Mohamed Goumani est connu pour sa capacité de parler des heures en tournant autour du pot et d’éviter les vraies questions. Selon M. Mohamed Goumani, tant que les indépendants et les composantes de l’opposition illégale ne seraient pas admis dans le jeu démocratique, la Tunisie continuera de vivre un «enfermement de la scène politique».
Cohérent avec lui-même, M. Mohamed Goumani refuse d’admettre que débattre de l’avenir de la démocratie et des droits de l’homme en Tunisie ne doit en aucun cas viser à nouer des alliances - de sommet ou autres -, encore moins à établir des passerelles avec les islamistes ou à être propulsé par des parties étrangères. Il s’agit de nourrir des luttes d’ampleur, d’impulser la réflexion plurielle sur la perspective dans le mouvement populaire, à partir des questions que celui-ci se pose. Rien ne parviendra à détourner la nouvelle pratique politique des démocrates et des progressistes de cette recherche. La démocratie et la confrontation d’idées ne sont pas prêtes d’avoir perdu leur force propulsive, en Tunisie. Le camp démocratique et laïc est au service de ce dynamisme-là. M. Mohamed Goumani, opportunisme politique oblige, omet de dire que le «Mouvement Ennahdha» représente tout ce qu’on doit combattre le plus, tout ce qu’on doit abhorrer le plus, c’est le visage hideux de la haine, de l’intolérance, de la violence et du terrorisme. C’est pourquoi, tous les démocrates, les laïcs et les progressistes doivent s’unir pour faire barrage à l’islamisme et à l’extrémisme de gauche. M. Mohamed Goumani sera-t-il de ce combat ?

mercredi 3 novembre 2010

Le Président Ben Ali appelle à protéger les jeunes de l’extrémisme

L’on sait que le président Zine El Abidine Ben Ali était à l’avant-garde des dirigeants politiques à affirmer haut et fort la nécessité de prémunir les sociétés humaines contre toutes les formes de haine et d’extrémisme. Dans son discours d’ouverture des travaux du 22ème symposium international organisé par le RCD sur le thème «La jeunesse et les défis d’aujourd’hui», le président Ben Ali a souligné l’urgence d’édifier «un monde plus sûr, plus stable, plus juste et plus développé, à l’abri des conflits, de l'’xtrémisme et des diverses manifestations de fanatisme et de terrorisme» tout en montrant que l’édification de ce monde reste tributaire du degré d’intérêt que les dirigeants politiques accordent à la jeunesse.
Du point de vue du président Ben Ali, l’édification de ce monde doit reposer objectivement sur une «approche globale et cohérente dans ses volets éducatif, culturel et médiatique». Cette approche est susceptible d’intéresser les jeunes à la politique et de «conjurer le risque de glissement vers le fanatisme, la haine, l’extrémisme et le terrorisme».

Avec l’analyse courageuse qu’on lui reconnaît, le président Ben Ali appelle à connaître le pourquoi de la désaffection des jeunes pour «la chose publique et notamment pour la participation politique». Cela doit conduire les élites et les décideurs «à réfléchir à ce phénomène, à en cerner les causes et à y apporter les solutions appropriées afin que la jeunesse continue à se sentir concernée par les affaires nationales et internationales, à en être partie prenante, à participer à la vie publique et à s’investir dans l’action politique avec toutes les opportunités qu’elle offre en matière d'action, et d’exercice au comportement démocratique».
Voilà un défi à relever par la communauté internationale pour construire un monde digne de la jeunesse.

mardi 2 novembre 2010

L’opposition nationale et le refus du dogmatisme stérile

La mouvance progressiste dont se réclament les partis qui forment l’opposition nationale, les aurait réduits à des appareils figés et rigides, otages d’un dogmatisme d’un autre âge. Mais grâce à leur aptitude d’assimilation et leur capacité de synthèse, ces partis ont pu être ce qu’ils sont, une opposition structurée, ouverte à toutes les bonnes volontés des militants et militantes, moderne, collée aux réalités internes et externes, profondément consciente des contraintes, confiante toujours en la vertu du dialogue.

L’approche de la démocratie consensuelle trouve ainsi ses fondements. C’est une approche stratégique et pas conjoncturelle. On vit dans un monde et une époque où l’humanité est partagée entre craintes et espoirs. Un monde déstabilisé à la recherche d’un nouvel ordre international. La mondialisation est là pour inciter l’opposition nationale à penser et approfondir la réflexion. Les sociétés d’aujourd'hui sont traversées de mouvements contradictoires, et elles sont à la quête d’un nouveau contrat social et d’un avenir solidaire.

jeudi 28 octobre 2010

Commission de la femme arabe pour le Droit international humanitaire






Au service de la sécurité des femmes arabes
La création de la Commission de la femme arabe pour le Droit international humanitaire (DIH), annoncée à l'occasion de la célébration de la Journée de la femme arabe, le 1er février 2010, est un témoignage éloquent de considération et d'estime à l'égard de Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA). La création de ce mécanisme intervient, en effet, en concrétisation d'une initiative lancée par la Première dame de Tunisie, lors des assises de la deuxième Conférence de l'OFA, tenues à Abou Dhabi, en novembre 2008. Cette initiative a pour objectif de conforter la contribution de l'OFA aux efforts consentis, à l'échelle nationale, régionale et internationale en vue de promouvoir le Droit international humanitaire et d'en diffuser les valeurs et la culture dans les sociétés arabes, afin de mieux servir les causes de la femme.

La Commission de la femme arabe pour le Droit international humanitaire, dont la première réunion s'est tenue sous la présidence de la Tunisie, reflète la profonde conviction de Madame Leïla Ben Ali de l'impératif de renforcer la solidarité entre les femmes arabes et de mettre en place les mécanismes nécessaires à cet effet, particulièrement pour faire face aux situations d'instabilité, de tension et de conflits. Cette instance traduit également la profonde prise de conscience de la nécessité de promouvoir la condition de la femme dans les sociétés arabes et de la soustraire à toutes les formes de souffrance et de privation pouvant inhiber son épanouissement ou porter atteinte à sa sécurité et à sa dignité.
Cette approche a été résumée par Madame Leïla Ben Ali dans une interview accordée à l'agence mondiale UPI, en mars 2010, interview dans laquelle elle disait, notamment : "Il ne saurait y avoir de sécurité pour nos pays, tant que la moitié de la société sera menacée et sous l'emprise de l'insécurité". Il convient de noter que, parmi les objectifs assignés à ce mécanisme, figure notamment la mise en place de politiques et de plans d'action visant à vulgariser et à mieux faire connaître le concept de Droit international humanitaire, s'agissant en particulier de ses dimensions se rapportant à la sécurité des femmes.
L'épouse du Chef de l'Etat a aussi affirmé, dans une autre interview accordée au journal Acharq Al-Awsat, le 21 octobre 2009, que la proposition portant création d'une Commission
de la femme arabe pour le DIH "procédait, principalement, de notre prise de conscience quant aux souffrances endurées par la femme arabe, en particulier, la femme palestinienne, du fait de l'arbitraire, des violations, de l'emprisonnement et de bien d'autres formes d'humiliation pratiquées par l'occupant israélien".
C'est précisément dans cette optique que la Commission de la femme arabe pour le DIH peut être conçue comme un mécanisme efficace de solidarité avec le peuple palestinien, en général, et avec la femme palestinienne, en particulier.
Cette commission fait, en effet, partie des mécanismes qui aident à mobiliser les énergies, au plan mondial et au sein des organisations et instances régionales et internationales, pour donner une image réelle des conditions de la femme et de l'enfance, en Palestine, et pour exhorter les instances onusiennes à garantir sécurité et protection au peuple palestinien.
L’inscription de la question de la femme palestinienne en tant que point permanent de l'ordre du jour des travaux de l'OFA, durant le mandat de la Tunisie à la tête de cette organisation est aussi une illustration parfaite de la volonté d'apporter tout le soutien et l'appui nécessaires aux femmes arabes qui sont encore sous le joug de l'occupation et qui militent pour la liberté et la dignité.
L'initiative de Madame Leïla Ben Ali, lancée en novembre 2006, à Manama (Bahreïn), à l'occasion de la première conférence de l'OFA, en faveur de la création d'un Observatoire des législations sociales et politiques, s'inscrit dans ce même ordre d'idées.
La création de ce mécanisme, qui a pour principale mission d'examiner les questions inhérentes à la condition de la femme dans les pays arabes, reflète aussi une profonde prise de conscience de l'importance des législations dans l'instauration d'une plateforme solide, capable de contribuer au changement des mentalités et des comportements à l'égard de la femme dans les sociétés arabes. Cette initiative s'appuie sur une riche expérience accumulée par la Tunisie dans ce domaine et qui a valu à la femme tunisienne de multiples réalisations et acquis reconnus à l'échelle mondiale.
La dimension humaniste qui distingue le mandat de la Tunisie à la tête de l'OFA s'est, par ailleurs, illustrée, à travers l'appel lancé par Madame Leïla Ben Ali à instituer une Journée arabe des personnes âgées.
Lancé à l'adresse des premières dames dans les pays arabes et aux membres du Conseil supérieur de l'Organisation, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de personnes âgées, cet appel a été adopté, à l'unanimité, par le Conseil des ministres arabes des Affaires sociales, réuni en sa 29e session. Cette journée est, désormais, célébrée le 25 septembre de chaque année.
Durant la période écoulée de son mandat à la tête de l'OFA, Madame Leïla Ben Ali s'est distinguée par des efforts louables empreints d'une profonde dimension humaniste et sociale et qui procèdent d'une ferme détermination à consacrer le concept de sécurité de l'individu dans les politiques et programmes de l'OFA.
Cette approche aura indéniablement un impact positif et concret sur l'action de l'Organisation et sur l'amélioration des conditions des femmes arabes.

mercredi 20 octobre 2010

La crise structurelle du Pdp, d’Ettajdid, du Fdtl…

La livraison n° 2596 du 10 au 16 octobre 2010 de l’hebdomadaire Jeune Afrique, Abdelaziz Barrouhi revient sur la situation de l’opposition tunisienne et note son manque d’assise populaire. Il montre en filigrane que la grande faiblesse politique, c’est précisément la prétention d’exister en tant que partis politiques, dont la vocation est d’accéder aux gouvernes de l’Etat, alors que ces partis sont incapables de gérer un problème aussi basique que celui de réagir tous ensemble sous un même front.
Comment peut-on avoir la prétention de prendre en charge la gestion d’un Etat et garantir la bonne marche de ses institutions si l’on est incapable d’agir à une échelle aussi basique ? Comment peut-on prétendre pouvoir gérer à l’échelle nationale des relations avec des partenaires sociaux si l’on est incapable de se mettre autour d’une table au service des mêmes dénominateurs communs de l’opposition démocratique ?
Quand le PDP tisse des alliances avec les islamistes dans la quasi-indifférence, c’est aussi la crédibilité, entre autres, d’Ettajdid et du Forum démocratique, qui en souffre. Et si sur les médias électroniques le discours de l’opposition est presque inaudible par les jeunes notamment, c’est peut-être aussi parce qu’il n’est pas à la hauteur des attentes de ces mêmes jeunes dans l’ensemble légalistes, imbus d’une culture d’Etat et parmi lesquels le consensus autour du régime républicain est manifeste (tout extrémisme gauchiste et islamiste minoritaire mis à part). Et il suffit de voir ce que les jeunes tunisiens écrivent sur leurs profils sur Facebook, leurs blogs et autres réseaux sociaux où ils s’expriment pour s’en rendre compte.
C’est littéralement désespérant que l’opposition tunisienne se trouve ainsi d’une crise structurelle!

lundi 18 octobre 2010

Tunisie-L’«Alliance pour la citoyenneté et l’égalité», une réédition du «Collectif du 18 octobre» ?

Lorsqu’on lit la plate forme idéologique de l’Alliance pour la citoyenneté et l’égalité, on ne peut pas ne pas constater la manière dont la gauche s’est convertie à la culture démocratique : le bricolage idéologique, l’occultation des luttes quotidiennes menées par les acteurs de la société civile, le mépris des intellectuels, considérés tout au plus comme des «idiots utiles», et plus généralement le divorce avec le monde de la culture.

L’horizon du court terme toujours recommencé dans lequel la gauche se retrouve cantonnée, explique un peu l’alliance politicienne avec l’islam politique. Cela rappelle la fâcheuse expérience du «Collectif du 18 octobre». On le sait, les premières défaites commencent par les mots. Cette plateforme postule le consensus avant toute discussion et finalise le débat d’emblée en mettant les forces qui composent l’opposition sur les rails d’on ne sait quel « pacte démocratique » avec l’islam politique.

Ce débat est si mal engagé qu’il commence par exclure les composantes «récalcitrantes» de la société civile, à commencer par le mouvement féministe. Tout se passe comme si le «dialogue» avec l’islamisme prime tout autre impératif. Toutes ces considérations conduisent à montrer que l’«Alliance pour la citoyenneté et l’égalité» est pure et simple une réédition du «Collectif du 18 octobre».

samedi 16 octobre 2010

Quand le «Mouvement du 18 octobre» accouche d’une souris…

Pour les fondateurs du «mouvement du 18 octobre», cette coalition constitue une entreprise originale en matière de rénovation politique. Soit. L’entreprise est de taille. Mais ils oublient de dire que l’équation que « le ramassis idéologiquement et politiquement hétérogène» qui forme cette alliance -devenue de facto artificielle et de circonstance- a à résoudre présente plusieurs inconnues.

Et la première d’entre elles comme l’explique une figure emblématique du Mouvement Ettajdid, dans une très remarquée analyse parue dans l’organe de son parti, a trait aux aléas d’un projet qui «veut réaliser une synthèse unitaire de sensibilités différentes dans une cohabitation originale de militants venus d’horizons divers et qui est appelé à bannir les anciennes cultures de l’intolérance de l’exclusive, de l’exclusion ou de calculs de rapports de force». Rien que cela !!!

Les fondateurs du « mouvement du 18 octobre » n’ont aucunement réussi cette révolution culturelle, mentale et psychologique, condition sine que non seulement au succès de l’entreprise mais surtout à sa durée. La gageure politique et idéologique est énorme. Tant il est vrai que, comme cela a très lucidement analysé, «cette équation ne peut être résolue par la seule bonne volonté des uns et des autres constamment menacés et bousculés par les vieux réflexes qui peuvent se transformer en démons diviseurs au nom d’une prétendue vérité ou d’une simple opinion contraire à celle des autres». Tout le problème est là en effet !

Les architectes du « mouvement du 18 octobre » croient disposer du bâton de Moise et s’assimilent à «l’attendu Mehdi des chiites» en matière de renouveau démocratique. Ils entendent tout simplement constituer une «alliance» -plus ou moins avouée- avec le courant islamiste d’Ennahdha. Ils refusent d’affirmer que le débat démocratique est une chose, alors que l’alliance à tout prix en est une autre.

Cinq ans après sa création, le «mouvement du 18 octobre » a publié de nombreux communiqués. Ses membres ont voyagé dans de nombreuses capitales européennes. Ils ont pu quémander des subventions pour payer leurs voyages. Ce mouvement a accouché d’une souris.

vendredi 15 octobre 2010

Les soucis médiatiques des écrivaines et artistes laïques du Monde Arabe

Une rencontre de «Ces F… Respectueuses» vient d’avoir lieu à El Teatro du 27 septembre au 12 octobre. Soucieuses de leur image, elles ont fait des «Zooms entre-elles croisés». Une manifestation dédiée aux écrivaines et artistes laïques du Monde Arabe. Pour les initiatrices de cet événement, il s’agit d’une manifestation dédiée aux libres penseuses laïques des arts et lettres du Monde Arabe et de la Méditerranée.
L’objectif de cette rencontre est double.
D’abord, il s’agit de dépasser les clichés véhiculés par les médias du nord qui ne s’intéressent pas aux femmes agissantes portant un projet social basé sur la laïcité. Aujourd’hui dans les télévisions du nord, les femmes de la rive sud de la Méditerranée sont souvent représentées par des femmes voilées. Voiler son corps est le mettre en arrière et le traiter comme un objet.
Ensuite, il s’agit de casser l’image stéréotypées véhiculées par les médias rabes salafistes et réactionnaires. Le drame que les des femmes du sud de la Méditerranée vivent, c’est que leur propre image est complètement contrôlée par des médias qui sont tenus par une ligne idéologique réactionnaire et salafistes. Dans les pubs diffusées par les télévisions des pays du golfe la femme est toujours là pour vanter les mérites de la lessive et de la machine à laver. Et elle est voilée. Aujourd’hui, le hijab est devenu quelque chose d’absolument incontournable dans l’image de la femme.

mardi 12 octobre 2010

Tunisie : La promotion de la démocratie et la participation politique

La démocratie signifie traditionnellement le pouvoir de décisions du peuple. Les politologues ont, souvent, défini la démocratie comme le régime politique dans lequel le peuple exerce le pouvoir du fait qu’il est détenteur de la souveraineté. Cela suppose une interaction entre gouvernants et gouvernés. Dans le contexte national tunisien, la démocratie se décline en deux formes. La démocratie directe dans le sens qu’il n’y a pas d’intermédiaires entre l’Etat ou plutôt le pouvoir et les citoyens. Ceux-ci prennent part à travers la démocratie dialogique à définir les grandes orientations qui engagent l’avenir du pays. La démocratie représentative qui circonscrit le rôle du peuple à l’élection de ses députés.

Ces deux déclinaisons de l’idée démocratique illustrent parfaitement l’article 3 de la Constitution tunisienne qui énonce que le peuple est détenteur de la souveraineté qu’il exerce selon les modalités légales. Il est clair que le peuple ne peut exercer cette souveraineté que dans le contexte d’un modèle représentatif tel que l’a défini Montesquieu et dans le cadre de la bonne gouvernance qui consiste en l’émergence de la société civile qui représente une espèce de contre-pouvoir au pouvoir. Un autre aspect de cette évolution s’est déployé en parallèle au sein de la société civile relatif à l’implication des élites dans la vie politique. Toutes ces déclinaisons ont permis de mettre en place une culture politique participative et l’émergence d’une démocratie plurielle basée sur le respect des lois et des institutions, dans la transparence et surtout dans les différentes types d’élections, présidentielle, législatives, municipales. Tous ces acquis sont appelés à être consolidés dans le programme politique «Ensemble, relevons les défis»

mardi 5 octobre 2010

Les Tunisiens avec Ben Ali en 2014

Avec Ben Ali en 2014 pour continuer l’épopée de la cohésion dans la prospérité



Tout observateur de l’évolution de la Tunisie au cours des deux dernières décennies peut, faits et chiffres à l’appui, dresser le portrait de la Tunisie actuelle : Etat de droit moderne et ouvert qui a choisi la voie courageuse de la démocratie en rejetant les ruptures culturelles brutales et considérée comme une nation pilote dans le monde arabe.

L’héritage sur lequel s’est fondée la dynamique du Changement initié par le Président Ben Ali, s’inscrit dans la lignée des réformateurs à l’instar de Kheïreddine Ettounsi, des figures emblématiques du parti dans sa lutte pour l’indépendance. Ce souci de contextualiser l’expérience tunisienne permet d’en apprécier le degré de pertinence et rappelle surtout le triple combat qui a été mené par la Tunisie contemporaine : celui qui est mené contre le sous-développement, celui mené contre l’intégrisme, et celui qui est mené contre la politisation des droits de l’homme.

Tout observateur peut, également, identifier deux lieux où se joue le paradoxe de l’expérience de développement et de modernisation enragée dans le pays. Il y a celui en vertu duquel la rareté des ressources naturelles donne lieu à un succès économique, la petite taille du pays à une présence marquée sur la scène mondiale en tant que modèle de développement, ou celui qui se traduit encore à travers le caractère particulièrement stable de la Tunisie, alors qu’elle était au bord du précipice il y a vingt trois ans. Mais il y a un autre paradoxe, qui concerne la lecture de l’expérience tunisienne. Etre sensible à la «globalité du processus» c’est montrer que ce qui est en jeu dans la construction de la démocratie tunisienne, ce qui est assurément sa force, c’est qu’elle fait l’objet d’appréciations qui tendent surtout à relever en elle son inadéquation avec certaines normes occidentales relatives à la liberté. Pourtant, l’expérience tunisienne est bien celle qui, à la différence d’autres expériences menées dans l’environnement plus ou moins lointain, allie modernisation et promotion de la liberté et évite de jouer telle exigence contre l’autre. Le paradoxe est donc celui d’une approche de démocratisation prudente mais déterminée et réussie qui, pourtant, vaut à la Tunisie une appréciation qui persiste à lui dénier le mérite qui lui revient. Des mises en cause partielles liées au thème des droits de l’homme font malheureusement l’impasse sur le caractère continu et évolutif du processus démocratique, qui refuse toute rupture culturelle et dont le souci est de sécuriser le mode de vie des citoyens et de bannir la violence de la vie publique.

Toute cette dynamique appelle toutes les forces vives à persévérer à l’unisson dans l’effort et la détermination de porter encore plus loin les acquis de la démocratie politique et de la démocratie sociale. C’est là qu’il faut situer le mouvement citoyen d’ «Al-Mounachadat» appelant le président Zine El Abidine Ben Ali à être au rendez-vous avec le peuple à l’horizon de 2014 pour poursuivre l’épopée de la cohésion dans la prospérité.

TBB pleure son triste sort et celui de son ami Kamel Jendoubi

TBB pleure comme d’habitude de manière pas vraiment clownesque sur les colonnes du Nouvelobs son triste sort et celui de son ami Kamel Jendoubi

Triste sort de TBB. Alors que «tout le monde était déjà mis au parfum. Les organisations internationales, les agences de presse, les chaînes satellitaires, les quotidiens- poids lourd du monde» et que «Google a implosé tant la circulation de l’information était dense », TBB était resté «l’oublié de la famille». Personne n’a pris la peine d’associer TBB à cette bataille pour établir «l’équilibre des forces dans la bataille d’El Kadissiya face à l’armée perse». Quand la deuxième révolution copernicienne aura-t-elle lieu ?

Triste sort de Kamel Jendoubi. Dans la voyance made in TBB, Kamel Jendoubi «sera pour toujours tourmenté, écartelé, vilipendé, crucifié ». Et il ne doit pas s’attendre « à une vie de pantouflard, de la classe moyenne de l’humanité » que TBB abhorre. Les gens de la classe moyenne sont des « êtres, vils, suffisants, grossiers, vulgaires sans classe, peu fins, sans tacts ». Des êtres qui cherchent Kamel Jendoubl noise et qui convoitent même ses malheurs». Que Dieu me protège de ça.

Qui a dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres ?

samedi 2 octobre 2010

Tunisie : Le CSP, une législation révolutionnaire

Pour les femmes tunisiennes, le Code du statut personnel est venu annoncer l’émergence d’une famille nouvelle. Le CSP est, également, considéré comme un des actes fondateurs d’une nation indépendante et unie autour de valeurs fondamentales telles que le droit et l’égalité. Il est la pièce maîtresse de l’édifice de la République tunisienne indépendante, de son identité, de sa spécificité et de son ancrage dans la modernité. Grâce au CSP, la Tunisie fait figure d’exception dan le monde arabo-musulman, car certains des acquis accumulés au profit des femmes, comme l’abolition de la polygamie ou le droit à l’adoption, restent à ce jour exclusivement tunisiens.
Cela dit, les médias arabes et surtout les chaînes satellitaires largement regardées par les Tunisiens participent d’une régression des mentalités. Cela interpelle les femmes et les hommes pour rester vigilants et sauvegarder les acquis de la modernité aux couleurs des femmes tunisiennes.

mercredi 29 septembre 2010

Ben Ali en 2014 : la portée de l’appel des 1000

«Enracinant la volonté du peuple en tant que fondement de tout système démocratique… Se référant au principe des élections en tant règle fondamentale du système républicain… Compte tenu du rôle historique du Président Zine El Abidine Ben Ali dans la promotion de la Tunisie à des rangs bien avancés dans tous les domaines, notamment dans son rôle d’avant-garde dans l’édification d’une démocratie mature qui a garanti à la Tunisie la stabilité, le développement continu avec une large participation populaire… Etant convaincus que le changement dans sa phase actuelle ouvre sur des perspectives larges et de grandes ambitions dont le garant est la continuation par le Président Zine El Abidine Ben Ali de la direction du projet national en vue de maintenir la sécurité et la sérénité dans le présent et le futur… Nous lançons notre appel au Président Zine El Abidine Ben Ali pour le solliciter d’accepter de présenter une nouvelle candidature pour le nouveau mandat présidentiel (2014-2019). Afin qu’il poursuive le chemin qu’il a entamé avec son peuple…Considérant l’ampleur de la responsabilité et la grandeur de la mission, nous souhaitons que le Chef de l’Etat réponde de nouveau par un “oui” à l’appel du devoir pour le bien de la Tunisie et la consolidation de ses acquis et ses succès.»

Les signataires de l’Appel des 1000, Le Temps, 20 août 2010

jeudi 23 septembre 2010

Tunisie : du bon usage des classements internationaux

Les classements internationaux de la Tunisie sont positifs. Il n’y a pas mieux que ces classements et notamment le plus prestigieux, celui de Davos où le pays occupe, désormais le 32ème, pour garder le moral et s’en prévaloir vis à vis des institutions internationales ou d'éventuels investisseurs d’autant plus qu’ils sont établis par des experts mondialement connus et peu suspects de complaisance. Ils nous permettent, également, de nous situer par rapport aux pays similaires et souvent concurrents et même des pays plus avancés pour mesurer la distance qui nous sépare d’eux.
Il faut, cependant en faire bon usage. Continuer dans la même voie avec une ardeur redoublée quand les classements sont favorables; rectifier le tir, quand ils ne le sont pas, avec l’optimisme de la volonté et sans se laisser décourager pour améliorer davantage le rang de la
Tunisie et pour éviter autant que faire se peut, de tomber dans l’autosatisfaction béate ou dans l’autoflagellation démoralisatrice.
Un indice qui ne trompe pas: depuis des années, la Tunisie s’est fait un point d’honneur de publier autant les bons que les mauvais classements. Une façon d’exprimer sa volonté d’en tirer les enseignements appropriés et d’inciter les forces vives de la nation à s’investir davantage dans l’oeuvre de développement.
Grâce au climat de paix civile, de stabilité politique, de consensus populaire autour des choix définis par le président Ben Ali et de croissance soutenue et continue, la Tunisie peut toujours mieux faire.

lundi 20 septembre 2010

Tunisie : le salut du drapeau un vecteur de citoyenneté

Le salut du drapeau obéira à partir de la présente année scolaire 2010-2011 à un rituel solennel, histoire de former des citoyens à part entière. Or, cette nouveauté n’a pas cessé de provoquer des réactions négatives venues de milieux connus par leur négativisme.

En effet, l’école reste le lieu de socialisation par excellence et d’apprentissage de la citoyenneté Un concept dont l’urgence n’est plus à démontrer à l’heure de la montée d’un individualisme exacerbé chez les jeunes et les moins jeunes. La citoyenneté implique des valeurs et des idéaux communs que la communauté nationale a en partage. Etre citoyen, c’est avoir un sens aigu d’appartenance à la collectivité, faire transcender l’intérêt général sur l’intérêt individuel égoïste, faire preuve d’exemplarité pour enraciner des valeurs et principes chez les jeunes générations.

En d’autres termes, la citoyenneté est à traduire à travers les attitudes et les comportements quotidiens. Elle n’est pas un organigramme. Elle s’apprend partout au sein de la famille, à l’école et dans la rue. Elle véhicule des codes sociaux et moraux qui se transmettent de génération en génération.

Dans le foisonnement des décisions qui marquent la rentrée scolaire (2010/2011), l’école cherche à inculquer davantage dans l’esprit et le comportement des élèves, l’amour de la patrie, à leur faire prendre conscience de leur responsabilité envers le pays, et à enraciner en eux, comme c’était le cas pour leurs parents et arrière grands parents, le sens du sacrifice pour la patrie. Une noble ambition que l’institution éducative compte rendre effective à travers un rituel solennel. Les élèves seront, en effet, tenus de saluer le drapeau chaque jour en salle de classe, en entonnant l’hymne national et en donnant lecture à une charte dont voici le texte : «Je salue le drapeau, par loyauté envers la Tunisie, par fidélité à ses martyrs et pour le triomphe des valeurs de la République: Ordre, liberté et justice». Belle avancée sur la voie de la modernité politique. Belle victoire de la citoyenneté aux couleurs des élèves.

vendredi 17 septembre 2010

Tunisie : A quand l’alternance au sein des partis de l’opposition ?

L’alternance au sein des partis d’opposition, si elle indiffère peu ou prou les Tunisiens, semble se placer au cœur des préoccupations de leurs membres. Les rivalités battent leur plein entre les cadres de ces mouvements, et les candidatures se multiplient pour briguer le poste de numéro un. Des signes avant-coureurs de scission se font jour au sein de certains partis proches du pouvoir en l’occurrence, le Parti de l’Unité Populaire (PUP), l’Union Démocratique Unioniste (UDU), et le Parti Social Libéral (PSL). Pomme de discorde : la course à la direction. La reconduction de Mondher Thabet (PSL), Mohamed Bouchiha (PUP), et d’Ahmed Inoubli (UDU), se trouve ainsi hypothéquée, et la concurrence se révèle être rude lors des prochains congrès électifs.
C’est tout à fait normal que désaccords aient lieu au sein d’un mouvement politique. C’est l’essence même de l’action politique que d’avoir de l’ambition, et de vouloir gravir les échelons des instances dirigeantes d’un mouvement au sein duquel on milite, et auquel on a adhéré par conviction et par accord avec son idéologie, sa ligne politique, et son programme. Concrètement, le débat d’idées au sein des partis politiques s’illustre principalement par la participation de ce parti à l’animation de la vie politique, et du débat public, par des contre-propositions crédibles dans des secteurs clefs de l’économie, de l’éducation, de la santé, de la recherche scientifique, de l’emploi, etc. Un parti politique se doit de s’impliquer dans les choix stratégiques du pays, et contribuer, si besoin est, à les corriger, et à les enrichir.

Une règle de base s’il en est, qui ne s’applique pas toujours à la réalité des partis de l’opposition tunisienne. Les mouvements d’opposition parlementaires, dans leurs différentes mouvances, socialiste, libérale, nationaliste, progressiste, sont immatures, et ressemblent plutôt à des projets inachevés, et sans réels objectifs.

En mal de légitimité et de crédibilité, les partis d’opposition sont en rupture avec la base, et s’appauvrissent d'une force de proposition digne de ce nom. Leurs priorités ne sont pas claires, leur voix est inaudible, et leur action peu perceptible. Focaliser sur la succession au premier responsable est, de ce fait, totalement incongru, car, cela donne l’impression que les partis font passer les querelles personnelles, avant les problématiques de fond, qui, intéressent, le présent et l’avenir des Tunisiens Exemple et non des moindres, la Tunisie s’apprête à s’engager dans une réforme cruciale du régime des retraites ; où en sont les partis d’opposition de ce débat, et de ses corollaires : vieillissement de la population, déficit des caisses sociales, chômage, etc. Se cantonner dans des querelles de chapelle, s’occuper de sa petite personne, et de sa carrière politique, serait-il plus important que de contribuer à un débat décisif qui engage le présent et l’avenir des Tunisiens ?

L’opposition tunisienne a urgemment besoin d’une profonde remise en cause, d’une révolution des mentalités et d’une rénovation structurelle. Son atonie n’a que trop duré. Il ne s’agit pas de changer les hommes, car ce ne sera que bonnet blanc, blanc bonnet, mais de changer la conception et les idées sous-jacentes à ces entités sensées apporter de la valeur ajoutée à la vie politique et intellectuelle dans le pays.

mercredi 15 septembre 2010

Tunisie : L’engagement politique aux couleurs de la jeunesse

En Tunisie, l’implication des jeunes dans la vie politique à travers les consultations nationales auxquelles les jeunes ont activement pris part, et notamment à travers le Dialogue global avec les jeunes en 2008 et le démarrage des travaux du Parlement des jeunes au mois de juillet dernier est donnée majeure du processus démocratique. Cette orientation permet de valider l’idée générale et généreuse selon laquelle les jeunes sont contents et créatifs lorsqu’ils s’inscrivent dans des débats, des dynamiques, des flux de pensée qui pourront être ce qu’ils veulent prolixes ou denses, mais dont la communauté nationale et internationale attendent qu’ils soient productifs de rencontres, d’idées inédites, de formulations intéressantes, de découvertes inattendues, surtout de mises en mouvement constituant de l’avenir en acte. Une croissance en complexification de l’ensemble du champ cognitif des jeunes du monde qui se structure, se densifie, se mature. C’est cette croissance en qualité d’être, qui fait mûrir chez les jeunes les qualités de respect, de fraternité, de justice, autant de valeurs éthiques qui leur permettent de sortir des rapports d’aliénation ou de vacuité ontologique et d’être à la fois une grande force de patriotisme et un riche potentiel de création à l’échelle de toutes les sociétés humaines.
A une période où se multiplient les interrogations sur le devenir des sociétés, alors que le monde est confronté à un ensemble inédit de problèmes, de possibilités et d’exigences, le défi théorique qui se pose à toutes les forces vives du pays est de pouvoir dépasser la prolifération des informations et le caractère éphémère de bien d’idées pour tenter de proposer des éléments d’analyse et de compréhension en profondeur des évolutions et des enjeux de notre époque. Les nombreuses consultations nationales avec décidées par le Président Ben Ali ont toutes pour objet de cerner les formes d’analyse rationnelle dans le champ des diverses questions de l’économie, de la culture et de la société. Les jeunes ont intelligemment montré qu’on ne peut pas poser ces problématiques sans mettre au centre l’homme tunisien en tant qu’étant et agissant historique, dans l’immanence de l’histoire. Le potentiel des questions est très fort et s’accompagne d’une énorme énergie créative. L’objectif étant d’armer politiquement et intellectuellement les jeunes et de montrer ce que sont les sociétés ouvertes qui ne s’effraient pas face aux jeunes qui osent réfléchir et proposer pour construire ensemble un avenir meilleur.

mercredi 8 septembre 2010

Appels lancés au Président Ben Ali pour qu’il se porte candidat à l’élection présidentielle en 2014.

Le contrat de confiance



Les appels lancés au Président Ben Ali pour qu’il se porte candidat à l’élection présidentielle en 2014 sont significatifs par leur contenu et les perspectives qu’ils peuvent ouvrir à une nouvelle approche de la modernité. Les signataires de tous ces appels considèrent que le Président Zine El Abidine Ben Ali a ouvert depuis le 7 novembre 2007 de larges et réelles possibilités de réforme tous azimuts et qu’il a établi un contrat de confiance entre toutes les forces vives et un consensus autour des constantes de l’Etat national, des valeurs de la modernité, de la solidarité nationale et de l’invulnérabilité du pays.

Le projet sociétal qu’il a mis en place se veut en faveur d’une dialectique entre démocratie sociale et droite de l’homme ainsi qu’en faveur du courage et de la souveraineté dans les prises de décisions.

L’évolution sereine fait partie de la culture politique tunisienne, mais elle est aussi caractérisée par l’audace dans la réforme, comme ce fut le cas lors de l’amendement du Code du Statut Personnel, la promulgation de la loi sur les partis, la réforme constitutionnelle de 2002, la réforme du système d’enseignement et l’ouverture à la mondialisation. Et sans audace, la mise en mouvement de la modernité n’aurait pas pu se produire. Selon les signataires des appels lancés au président Ben Ali, le développement de la vie politique implique le la promotion de la richesse et de la diversité du paysage politique, la conscience de la part de l’opposition et du pouvoir des menaces et des défis, l’attachement aux valeurs de la République et l’adoption du référentiel intellectuel réformiste.

mardi 7 septembre 2010

Avec le président Ben Ali en 2014

Pour plus de cohésion sociale et de démocratie politique

Une chose est sûre. Avec le président Zine El Abidine Ben Ali pour un nouveau contrat politique pour la période 2009-2014, la Tunisie saura faire encore des efforts à faire pour atteindre un niveau démocratique synonyme de système politique évolué.

Le meilleur moyen d’y parvenir n’est pas d’affabuler ni d’exagérer plus que de raison les faits, même les plus banals, dans le but de les exploiter à des fins politiciennes. Il y a des secteurs où il y a des avancées notables. Il y en a d’autres où il faut encore faire des efforts.

On peut travailler à développer ces secteurs et obtenir des résultats sans s’en prendre violemment et à tout bout de champ au pouvoir et à ce que fait et construit la Tunisie au cours des deux dernières décennies dans le sens de la modernité et de la cohésion sociale. Certains pussent même le cynisme jusqu’à appeler à boycotter les échéances politiques de 2014. C’est scandaleux et contre-productif. Une lucidité que la plupart des militants des droits de l’homme en Tunisie espèrent contagieuse.

lundi 6 septembre 2010

Droits de l’homme-Tunisie-Onu : La reconnaissance de la justesse d’une approche

La reconnaissance de nombreuses instances onusiennes de la justesse de l’approche développée par la Tunisie en matière de promotion et de protection des droits de l’homme est basée sur une appréciation objective et impartiale de ce qui se fait et se construit tous les jours dans ce domaine. Dans ce sens, la réélection la semaine dernière de la Tunisie comme membre du comité des droits de l’homme des Nations unies pour un quatrième mandat, et comme membre du comité des Nations unies pour les droits des personnes handicapées pour un deuxième mandat est incontestablement de nature à conférer à notre pays davantage de crédibilité et de prestige. Les contributions et les engagements de la Tunisie en matière de promotion et de protection des droits de l’homme au niveau international et au niveau national donnent toute sa consistance idéologique et son épaisseur politique à cette approche. La ratification des conventions internationales, la coopération avec les instances onusiennes chargées des questions des droits de l’homme, les organes nationaux chargés de la promotion et de la protection des droits de l’homme, les mesures législatives adaptées aux standards internationaux, la mise en mouvement du droit à la solidarité, le renforcement des droits de la famille, de la femme,de l’enfant, des personnes âgées et des personnes handicapées et la promotion des libertés individuelles et collectives constituent les coordonnées objectives de l’approche tunisienne en matière des droits de l’homme.

lundi 30 août 2010

Avec le président Ben Ali en 2014-2019

De nombreuses motions signées par des personnalités emblématiques de la culture, des médias, de la société civile, de l’économie, de l’université, publiées par la presse tunisienne et par des publications électroniques sollicitent le président Ben Ali de poursuivre l’œuvre de construction démocratique, sociale et économique. Ces appels sont importants de par leur contenu et les perspectives qu’ils ouvrent à une nouvelle approche du consensus populaire politique autour du président Ben Ali. Les signataires de toutes ces motions considèrent que le Président Zine El Abidine Ben Ali est le garant de la paix civile et sociale et que sa candidature à l’élection de 2014 ouvre des possibilités réelles de réforme et que l’accélération du rythme de la libéralisation de la vie politique nécessite la préservation et la consolidation de ce qui a été déjà réalisé. Toutes ces motions suscitent déjà l’intérêt des médias, de la classe politique et l’adhésion des organisations socioprofessionnelles, des acteurs de la société civile, des intellectuels et des hommes de culture.

Pourquoi les Tunisiens sollicitent le président Ben Ali pour un nouveau mandat présidentiel 2014-2019 ?

Les Tunisiens appellent le président Ben Ali pour un nouveau mandat présidentiel à l’horizon de 2014. C’est un moment politique important, empreint de responsabilité. Tous ces appels visent à garantir la continuité politique avec le président Ben Ali qui a façonné le destin du pays au cours des deux dernières décennies. A défaut de programmes politiques articulés, structurés et opérationnels, les autres dirigeants des partis de l’opposition ne peuvent pas faire l’affaire devant le président Ben Ali qui a su faire de la Tunisie un pays où règne un triptyque de démocratie, de développement et des droits de l’homme. Certes, tout n’est pas parfait. Mais tout est perfectible. Avec le président Ben Ali, les Tunisiens savent persévérer sur la voie de la transition vers la démocratie. Avec le président Ben Ali, la solidarité est devenue une éthique sociale et une valeur constitutionnelle.
En 2009, le rapport sur la compétitivité a classé la Tunisie au 35ème rang mondial et au 1er rang en Afrique et au Maghreb. La Tunisie est classée 2ème mondial pour la maîtrise de sa dépense publique. La Tunisie figure parmi les pays les plus pacifiques au monde et elle s’est vue décerner le palme des pays arabes où il fait le mieux vivre.
Et dans tout ce contexte, l’opposition continue à se chercher dans la cacophonie, les querelles de chapelle, les guerres de leadership et les alliances avec les islamistes.
Tout cela explique pourquoi les Tunisiens choisissent le président Ben Ali et le sollicitent pour qu’il se présente à l’élection présidentielle à l’horizon de 2014 et finaliser davantage avec son peuple l’œuvre de croissance, de démocratie et de croissance.

mercredi 18 août 2010

La femme tunisienne et les acquis juridiques

Le Code du statut personnel (CSP), promulgué en 1956, est incontestablement le texte fondateur de l’émancipation de la femme tunisienne. Ce grand acquis, qu'est le CSP, est le pilier de l’émancipation de la femme tunisienne, entre autres ces 20 dernières années. Cette période a permis de consolider les droits acquis par la femme tunisienne sous l'impulsion du Président Ben Ali et de favoriser une véritable évolution intellectuelle.

Plusieurs réformes et initiatives sont venues, ces dernières années, consolider l’édifice qui consacre la centralité de la place de la femme dans l’œuvre de développement national global. En encourageant les femmes à participer à la vie politique et à occuper des postes au sein des institutions publiques et gouvernementales, le Chef de l’Etat a, également, affirmé vouloir aider les femmes à jouer un rôle plus important dans la société tunisienne.

En effet, depuis le Changement, un arsenal de mesures est venu renforcer les acquis de la femme tunisienne dans l’optique d’abolir les discriminations basées sur le sexe, d’établir un partenariat avec l’homme.

Dans ce cadre, il est important de rappeler que la Tunisie dispose de plusieurs structures consacrées à la femme et aux moyens d’assurer sa participation en tant qu’élément actif de la société. D’autre part, depuis l'amendement de 1992, le Code du travail affirme le principe de non-discrimination entre l’homme et la femme dans tous les aspects du travail, accès à l’emploi, égalité de salaire, aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé.

En outre, le Code du statut personnel joue un rôle primordial dans l’organisation des relations familiales et la protection des droits de l’homme. Le CSP connaît un processus évolutif et dynamique. Il ne cesse d’évoluer à la faveur d’un élan réformateur remarquable en consécration du projet moderniste tracé par le Président Ben Ali.

L’égalité femme-homme en Tunisie; fondement du projet moderniste

La femme tunisienne occupe une place centrale dans l'œuvre de développement global et dans le projet moderniste entamés en Tunisie depuis le Changement du 7 novembre.

Le projet moderniste en question suppose la réunion de toutes les forces vives de la Tunisie, hommes et femmes. A ce propos, le principe d’égalité entre la femme et l’homme est consacré par l’article 6 de la Constitution tunisienne qui dispose que « tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils sont égaux devant la loi». Cet article fait de la femme tunisienne un partenaire à part entière. Cette égalité permet à la femme de jouer un rôle essentiel au niveau de la société, d’occuper des postes importants et d’assumer de grandes responsabilités.

En dépit de tous ces acquis, la femme tunisienne demeure ambitieuse et audacieuse, prête à relever d'autres défis et à continuer sa conquête d’un plus grand pouvoir de décision dans la société. La consécration de ce principe aboutit à l’instauration d’une relation de partenariat avec l’homme sans pour autant priver la femme de son importante place au niveau la famille; noyau de la société tunisienne.

jeudi 12 août 2010

Opposition tunisienne: à la recherche du soldat perdu !

Une question fondamentale qui reste toujours sans réponse : Où est l’opposition tunisienne ? Peut-on se révolter, s’exaspérer, se rebeller, manifester son mécontentement, sans un guide, sans un projet alternatif, sans un minimum de confiance dans ce qui pourrait se nommer une opposition solide et crédible ? Tout montre que l’opposition en Tunisie est à la recherche de soi, occupée surtout par des questions byzantines et un dialogue de sourds, qui apparaissaient fondamentaux pour certains : peut-on inclure les islamistes dans un projet de rassemblement de l’opposition ? La divergence des propos est flagrante. La démocratie apparaît déjà sélective et réductrice. Comment peut-on être démocrate alors que le discours développé par certains partis de l’opposition contient déjà les prémisses de l’exclusion ? La crédibilité de l’opposition est touchée, la confiance est malmenée, l’espoir est blessé, et l’œil du peuple veille…

mercredi 11 août 2010

Fête nationale de la femme:Le voile, étendard politique

La célébration de la Fête nationale de la femme appelle à poser une problématique centrale du point de vue de la modernité : celle du port du voile. En effet, les Tunisiennes sont d’abord des citoyennes. C’est cette qualité première qu’il faut compter pour résoudre l’incompatibilité du port du voile et des valeurs de la République. En fait, le projet des islamistes, par un certain nombre de ses préceptes- le port du voile, la séparation des hommes et des femmes dans certains lieux, par exemple-, semble être incompatible avec les règles de la République. L’affaire du voile qui n’est pas un épiphénomène, est, à cet égard, assez symptomatique.

D’ailleurs, ce n’est pas le port en lui-même qui pose problème, mais ce dans quoi il s’insère : une conception des rapports hommes-femmes qui contredit le principe d’égalité républicaine et les acquis de la modernité. Pour l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, il n’ y a dans cet habit aucune marque qui lie les Moutadaynat, « aux mères, grand-mères et aïeules, mais rupture avec toutes les traditions vestimentaires du pays et valorisation d’un modèle très répandu dans les pays où les femmes continuent de subir la polygamie, la répudiation, le divorce unilatéral, la tutelle matrimoniale et bien d’autres discriminations».

Il est évident que la déferlante du voile est bien de nature politique. Elle véhicule dans ses plis un aspect du projet islamiste. La réaction récente du chef du Mouvement « Ennahdha » le montre et le démontre. Dans un communiqué rendu public le 12 octobre 2006, le Mouvement Ennahdha dénonce l’ « offensive contre le port du voile qui est devenu une véritable affaire d’Etat ». « Il s’agit d’une scandaleuse offense à l’intégrité morale » de la population et une atteinte grave à la liberté de conscience. Selon le Mouvement Ennahdha « cette agression contre la population tunisienne ne doit pas rester sans réponse ». « L’application du décret 108 interdisant le port du voile dans les lieux publics contredit fortement la Constitution tunisienne qui stipule que la Tunisie est un pays islamique». Par ailleurs, le communiqué souligne l’urgence qu’il y a pour « contraindre le régime à cesser ses attaques sans précédent contre la population tunisienne »et« appelle à une mobilisation générale contre ce projet d’effacement de notre identité musulmane ».

Ainsi, les « Nahdaouis » semblent avoir changé de stratégie. Incapables de prendre le pouvoir par la force, ils préparent leur ascension politique en noyautant la société. En commençant par les femmes, qu'ils considèrent comme la cible la plus vulnérable. Ils trouvent malheureusement un élément de soutien stratégique dans les relais médiatiques et surtout dans chaînes satellitaires arabes dont les prédicateurs, à l’instar du célébrissime cheikh égyptien Amr Khaled, sont des sermonneurs redoutables. Les barbus agressent quotidiennement les acquis de la modernité et les droits de la femme à travers ces chaînes satellitaires sur « Nilsat » et « Arabsat ».

Le débat national engagé ces derniers jours sur la question du voile et les réactions du chef du Mouvement « Ennahdha », montrent peut être l’urgence qu’il y a pour les démocrates, les partis politiques engagés dans le processus démocratique, les élites intellectuelles, les ONG, les médias et les féministes de mener une opération de communication visant deux objectifs :
-réfuter le discours de ceux qui cultivent un amalgame entre « liberté de conviction » et port du voile et montrer que le port du voile constitue un étendard idéologique et politique ;
- montrer à partir de l’exemple du port du voile l’essence de l’islamisme -comme vision idéologique et conception du monde.

Le choix sociétal moderniste engagé en Tunisie depuis la promulgation du Code du statu personnel en 1956 qui prend en compte l'égalité et la liberté est un choix de société qui nous concerne tous. Or, ce choix ne peut se réaliser par la banalisation du port du voile. C’est dire l’urgence du combat politique, intellectuel et culturel contre la recrudescence du port du voile.

mardi 10 août 2010

2014 : pour poursuivre l’épopée avec le président Zine El Abidine Ben Ali



Ces derniers temps, l’évènement politique a été marqué en Tunisie, par deux appels où leurs signataires expriment leur attachement à la personne du Président Zine El Abidine Ben Ali. Le premier appel émane du Rassemblement constitutionnel démocratique et le second est signé par plus de soixante personnalités tunisiennes. Dans les deux cas, il s’agit d’exhorter le Président Zine El Abidine Ben Ali à poursuivre la direction de la Tunisie, au cours de la prochaine étape, en vue de consolider son rayonnement, de garantir son avenir et de renforcer son invulnérabilité pour faire face aux défis qui se posent et à se porter candidat à un nouveau mandat présidentiel à l’horizon 2014.

Le rapport à la modernité est toujours un élément déterminant de ces deux appels qui s’articule parfaitement aux attentes politiques des Tunisiens, aux exigences de progrès, de démocratie, de promotion des droits de l’homme. A partir d’une approche renouvelée de la démocratie et des droits de l’homme- pris dans toutes leurs dimensions, et pas seulement sous leur rapport institutionnel et pensés dans le contexte politique national qui est le nôtre-, le Président Zine el Abidine Ben Ali a ouvert aux Tunisiens une voie réellement transformatrice pour toutes les formes de la praxis citoyenne dans le sens d’un meilleur vivre ensemble. C’est pourquoi, les Tunisiens ont besoin d’un Président de la stature du Président Ben Ali pour poursuivre l’épopée des réformes qui ont fait de la Tunisie un pays émergent.

L’enjeu politique qui traverse en filigrane ces deux appels, c’est la possibilité, pour le mouvement social dans toute sa diversité et sa richesse d’accéder à tous les niveaux d’intervention et de pouvoir pour leur mise en oeuvre et, pour cela, d’avoir les espaces citoyens qui le lui permettent. La conjonction de ces exigences est possible, d’autant plus que la finalité de la citoyenneté active telle que conçue et mise en pratique par le Président Zine El Abidine Ben Ali est de soutenir l’effort de l’Etat dans l’œuvre du développement national. Chaque jour sur le terrain, il ne s’agit pas seulement de déclarations rhétoriques, mais d’actes concrets visant à faire vivre l’indispensable respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme, loin de toute instrumentalisation politicienne. Par des initiatives en partenariat avec les intéressés au nom de la dignité humaine, et non de l’assistance. Les droits de l’homme postulent dans le contexte du Changement que la solidarité et l’humanisme ne peuvent plus être pensés seulement comme des valeurs à atteindre, mais comme des atouts majeurs de développement pouvant s’incarner dans les moyens et les technologies de notre temps. Toutes ces données empiriques militent en faveur des deux appels exhortant le Président Zine El Abidine Ben Ali à poursuivre l’épopée du bien et du bien être pour tous les Tunisiens.

jeudi 5 août 2010

Interview de Mme Leïla Ben Ali, présidente de l’Association «Saïda» de lutte contre le cancer, au quotidien «La Presse»




«Le combat pour la dignité humaine et pour le respect de la vie est, pour moi, un combat essentiel»

Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l’Etat et Présidente de l’Association «SAIDA» de lutte contre le cancer, a accordé une interview exclusive au quotidien «La presse», diffusée dans son édition de dimanche 01 aout 2010.
Dans cette interview, l’épouse du Chef de l’Etat présente les objectifs et la mission de l’Association «SAIDA» de lutte contre le cancer, créée en 2010, et de l’Institut Ezzahraoui qui offrira aux patients atteints de maladies cancéreuses les thérapies les plus innovantes et les plus avancées, outre une prise en charge des aspects psychologique, social et humain.
Mme Leïla Ben Ali a précisé que cette association caritative a pour mission de contribuer, à travers ses activités, au «Plan national cancer» et d’aider à améliorer la prise en charge du patient cancéreux aux plans médical, humain et social.

interview:

– Madame, une nouvelle association doit sa naissance à votre noble initiative: l’ «Association SAIDA de lutte contre le cancer».
– L’ «Association SAIDA de lutte contre le cancer» est une association caritative fondée en juillet 2010.
Elle a pour mission de contribuer à travers ses activités au «Plan national cancer» et d’aider à améliorer la prise en charge du patient cancéreux aux plans médical, humain et social.

– Ce sont là, certes, les objectifs généraux de l’Association, mais comment envisagez-vous leur mise en pratique sur le terrain?
– En traduisant ces objectifs par des actions concrètes, la première d’entre elles consistera à œuvrer au renforcement des centres anti-cancer et à la prise en charge du patient cancéreux, en particulier par la construction de l’Institut Ezzahraoui qui mettra à la disposition du malade les dernières avancées médicales ainsi qu’un soutien psychologique et socio-humain.

– Il s’agit là d’un projet ambitieux et d’une grande importance. Comment le voyez-vous?
—L’institut Ezzahraui sera un centre public à caractère universitaire dont la mission est d’offrir une prise en charge globale, intégrée, efficace et innovante dans le domaine de la cancérologie.
Son ambition est de constituer à moyen terme un centre pilote aux niveaux national et régional.
Il sera édifié à Bab Saâdoun, zone centrale de la capitale, au voisinage de la cité hospitalière de la colline de la Rabta.
Ses activités seront de deux natures: activités médicales et sociales et activités scientifiques. Les premières porteront sur la prévention et le dépistage des cancers, le diagnostic grâce aux méthodes d’exploration les plus perfectionnées (TDM-TEP), les traitements multidisciplinaires en cancérologie et l’accès aux thérapies innovantes et les plus avancées (chirurgie mini-invasive et robotique: thérapies ciblées, immunothérapie), la rééducation-réadaptation des cancéreux, la prise en charge de la douleur, l’accompagnement à domicile (nursing), le soutien psychologique et social des patients, le confort des patients (espaces verts, aires de jeux pour enfants, etc.)... et la construction d’un centre d’hébergement pour les familles et d’une unité de vie pour les patients.
Quant aux activités scientifiques, elles seront axées sur la formation médicale et paramédicale en cancérologie, la recherche clinique et fondamentale en cancérologie, l’épidémiologie descriptive et analytique, l’élaboration des protocoles thérapeutiques et la participation à des études multicentriques internationales.

—A travers tous ces objectifs que vous venez d’énoncer, l’Association «SAIDA» de lutte contre le cancer est un projet mutlidimensionnel. Comment se décline votre plan d’action?
– En vérité, quelle que soit l’ampleur de l’action, elle reste modeste devant l’immensité de la douleur humaine. C’est pourquoi il ne faut jamais se lasser de faire ce qu’il faut et plus qu’il ne faut pour soulager la douleur du patient et le soigner. Dans notre association, nous prévoyons aussi de participer au renforcement du réseau de dépistage, de prévention et de diagnostic précoce des cancers les plus fréquents en Tunisie. De ce point de vue, l’information et la sensibilisation constituent un complément indispensable au dépistage et au diagnostic précoce; d’où la nécessité d’un programme de communication étudié de façon appropriée et mené efficacement à travers les différents médias et tous les supports adéquats.
Il y a aussi une action très importante et très sensible, c’est celle du soutien aux patients, surtout les plus vulnérables, et à leurs familles.
Cela se fera d’abord au plan médical par la participation de l’association à l’amélioration de l’accueil et du séjour des patients, dès la prise en charge initiale, jusqu’aux soins de support, ainsi que par la mise à leur disposition des moyens de diagnostic et de thérapie les plus avancés et par la rééducation-réadaptation et l’accompagnement à domicile. Cela se fera, également, au plan socio-humain, par la psychothérapie et le soutien psychologique de l’association aux patients, au moyen de la continuité de la scolarité des malades hospitalisés et de la construction de centres d’hébergement pour les familles qui habitent loin, et de maisons de vie pour les patients qui sont en traitement ambulatoire pour libérer les lits d’hospitalisation et optimiser ainsi la capacité d’accueil hospitalière.
L’association œuvrera aussi à faire en sorte que les plus démunis puissent bénéficier de leur traitement et travaillera à la réinsertion socioprofessionnelle des patients.

– Une fois l’Institut Ezzahraoui mis en fonctionnement, comment voyez-vous le rôle de l’association?
– L’apport de cet Institut rendra sans doute plus nécessaire et plus évident le rôle de l’association.
Celle-ci étant appelée à lui apporter un soutien continu pour qu’il reste à la pointe du progrès en matière d’oncologie. Par ailleurs, l’association continuera à assister les patients et à contribuer à l’effort national pour aider les régions manquant encore de structures adéquates de prise en charge de la maladie cancéreuse.
Elle établira, également, un réseau de coopération avec les institutions gouvernementales et non gouvernementales et la société civile, aux niveaux national et international.

– Comment percevez-vous des actions d’une telle ampleur par rapport aux programmes du gouvernement?
– Depuis le Changement du 7 novembre 1987, la Tunisie continue de déployer un effort immense dans tout ce qui touche à la dimension sociale des citoyens et leur qualité de vie. Or, le monde moderne a mis en valeur le rôle crucial de la société civile, en général, et du tissu associatif, en particulier, dans la réussite de toute dynamique de développement. Le Changement a ouvert la voie à la multiplication des associations, il a encouragé la vie associative bien plus que le font certains pays parmi les plus développés.
Il nous appartient donc, en tant que citoyens, d’apprécier cette démarche à sa juste valeur et d’adopter une attitude engagée et participative pour que chacun de nos concitoyens partage avec nous le sens du bonheur et prenne goût à la vie dans ce qu’elle a de plus noble et de plus humain. En cela, la solidarité est une valeur fondamentale, surtout depuis que le Président Ben Ali l’a intégrée dans la perspective d’une citoyenneté responsable et qu’il l’a érigée en un principe constitutionnel.

– Après l’association BESMA, voici maintenant l’association SAIDA. Comment s’articulent leurs actions respectives?
– C’est assurément le même combat, conduit autrement, dans un autre secteur, avec d’autres moyens et sans doute d’autres concitoyens. C’est un combat pour la dignité humaine et pour le respect de la vie qui fait partie de mes convictions de citoyenne. Pour moi, ce combat est essentiel. Tant mieux donc si mon statut d’épouse du Chef de l’Etat conforte l’accomplissement de mon devoir de citoyenne et de mon rôle de mère et de compagne, par une action civique qui me donne le sentiment de faire corps avec tous les enfants de ma patrie.
C’est ce qui constitue, je crois, l’essence même de la vision humaniste du Président Ben Ali et la portée sociale du Changement du 7 Novembre.

mardi 27 juillet 2010

Encore une fois, Taoufik Ben Brik verse dans le délire




En lisant la dernière «TRIBUNE» de TBB publiée sur le Nouvel Obs du 26 juillet courant, et pompeusement titrée «La démocratie racontée à mes enfants», je me suis avisée de quelque chose que je savais mais sans lui avoir jamais accordé plus d’importance que cela: le délire est une spécificité de ceux qui se sont autoproclamés soit défenseurs des droits de l’homme, soit journalistes, soit opposants politiques. Méditons par exemple cette définition de la démocratie et qui n’est même pas digne d’un texte surréaliste. Disons, la démocratie telle que vue et conçue par TBB : «La Démocratie n’est pas une question de distance. Elle ne se mesure ni au kilomètre, ni au décimètre. Elle n’est ni quantitative ni qualitative. C’est un sentiment, un parfum, un air de musique, un rêve, un combat, le meilleur de tous. C’est comme le goût, tu l’as ou tu ne l’as pas. On peut disserter sur la liberté, l’égalité, la fraternité, l’amitié. Mais on ne peut jamais les cerner, les coincer. La Démocratie est volatile, elle ne se laisse pas prendre. Une femme fatale. Greta Garbo. Pour l’avoir, il faut avoir la classe d’Orsen Welles, les billions de Howard Hughes, l’humour d’Alberto Sordi, la gueule de Cassavetes, la voix de Warda, la tête pleine d’Ibn Khaldoun, la légèreté de Charlot, la poésie de Mahmoud Derwich et le flamenco»…Ou « La Démocratie, c’est du nucléaire ou tout comme. Tu ne peux pas l’avoir sans volonté farouche, sans puissance, sans force de frappe, sans savants, sans espions, sans industries, sans Réserve fédérale, sans l’assentiment des grandes puissances». Servi par tant de délire, son discours force la compassion.
Le grand absent de cette définition, c’est le peuple, le citoyen, le travailleur, le paysan, la femme, le jeune…Le délire de TBB ne me choque plus outre mesure. Le fait est que jamais, à ce jour, le Nouvel Obs n’a passé un article pour rectifier les propos de TBB sur la démocratie, les droits de l’homme, le processus démocratique en Tunisie, jamais, à ma connaissance, un intellectuel n'a pu placer un quelconque commentaire sur le thème. C'est d'autant plus incompréhensible qu’on fait de la démocratie en Tunisie et de la liberté d’expression, l’alpha et l’oméga des «TRIBUNES» ouvertes à un scribouillard complètement disjoncté comme TBB. Je pense qu’à ce titre le Nouvel Obs aurait également dû s’intéresser aux réalisations accumulées en matière de démocratie politique et de démocratie sociale en Tunisie. Il me semble qu’on ne peut avoir pleine conscience des succès d’une expérience que si on considère aussi celles des autres et que si on la situé dans son contexte. Quelle autre façon avons-nous de situer son histoire dans l’histoire humaine une et indivisible? Ne pas le faire, c’est quelque part mépriser sa propre histoire, c’est vouloir faire le monopole de quelque chose qui appartient à l’humanité, pour en faire, par glissement naturel ou par calcul, ou par réflexe de néocolonialistes et de néo-colonisés un manuel de lavage de cerveau. TBB, au demeurant, a réussi à faire de son délire un abominable discours de la méthode de dé-célébration massive d’un pays comme la Tunisie. Je me demande comment il pourrait un jour sortir de ce sortilège.

lundi 26 juillet 2010

Lutte contre le terrorisme : Question de méthode

Les dernières exécutions des otages occidentaux par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) montrent les limites flagrantes du monde occidental face au terrorisme. En effet, après les terribles attentats d’Istanbul, Madrid, d’El Ghriba à Djerba… Les pays européens en sont encore aux déclarations de principe de condamnation du terrorisme. La vieille Europe est encore animée d’un esprit munichois qui voudrait que pour éviter la guerre, l’on adopte un profil bas face aux ennemis de la démocratie.

Pourtant, de nombreux pays dont la Tunisie avaient déjà prévenu, bien avant le 11 septembre et les autres attentats commis dans de nombreuses régions du monde que nul n’était à l’abri. Il faut bien se rendre à l’évidence, l’occident se trouve aujourd’hui pris dans le pétrin et piétine à engager la lutte contre le terrorisme. Qu’est-ce qui peut justifier cette différence d’attitude face à un problème ? Probablement la différence d’analyse de la situation. Le terrorisme, n’a pas du tout le même sens pour Kouchner par exemple et pour certains pays européens que pour les pays du monde arabo-musulman. Pour ces derniers, le terrorisme islamique, qui a fait le 11 septembre, est un ennemi frontal ayant inscrit dans ses objectifs –ceux d’al Qaïda- qu’il faut tuer les personnes innocentes, les touristes et détruire les infrastructures économiques des pays arabo-musulmans chaque fois que c’est possible. Pour faire face à al Qaïda, les pays occidentaux ont besoin de politique audacieuse et cohérente en matière de combat contre le terrorisme, qui engage la lutte contre tous les facteurs qui génèrent ce fléau, et ne laissent pas les pauvres ou les jeunes aux mains des démagogues les plus barbares.

Quand les extrémistes vomissent leurs cris de haine contre la République…

Des articles publiés sur Facebook ressemblent plutôt à des cris de haine vomis contre les Tunisiens et contre les acquis de la République, si limités soient-ils. Leurs auteurs connus pour leur extrémisme et leur parti pris pour les islamistes laissent les portes dangereusement ouvertes à toutes les dérives monarchistes, tribalistes et régionalistes. A longueur d’ondes et à largeurs d’écrans et de claviers, tous ces réfractaires à l’idée républicaine refusent d’admettre que la conception de la posture citoyenne ne peut résulter que d’une volonté politique, partagée, et du sens d’un destin voulu. Heureusement que les Tunisiens engagés corps et âme pour rendre encore plus vivace l’idée de la République savent la posture citoyenne n’est pas affaire de discours et qu’elle implique autant les citoyens, les élites politiques et intellectuelles que les travailleurs, les femmes et les jeunes.
L’engagement pour la République implique l’attachement à l’éthique de la responsabilité citoyenne et la coupure définitive avec les visions hallucinogènes prisonnières du passé et tout le temps braqués sur ce qui ne va pas bien au niveau de la vie politique nationale. L’idée républicaine se construit, dans l’histoire et non pas du jour au lendemain, autour d’un projet politique qui conduit à ressourcer l’idée citoyenne, à la raccorder au projet d’une société qui met en son centre le développement humain et qui suppose l’autonomie et la responsabilité de chaque individu.
Cette force axiologique et politique de l’idéal républicain rend indispensable les ressorts de l’initiative citoyenne et valide de plus en plus les aspirations à la liberté qui ne cessent de surgir dans le réel social et national des Tunisiens. C’est autour de cette vision de la République que s’opèrent de manière continue le renouvellement de la vie politique et l’engagement de toutes les forces politiques, civiles et intellectuelles qui sont animées par la loyauté à la Tunisie et le dévouement à son service, à promouvoir un système politique évolué, moderne et démocratique.

vendredi 23 juillet 2010

Quand les syndicats français doivent commencer par balayer devant chez eux !!!

«Le paysage syndical français est un grand corps malade sous tente à oxygène. Les grandes confédérations sont devenues une sorte de village Potemkine, vous savez, ces façades en trompe-l’œil qu’on dressait en Russie sur le passage de l'impératrice Catherine pour cacher la misère ». Cette donné objective reconnue par de nombreux observateurs permet d’expliquer, entre autres, la fuite en avant des syndicats français et qui cherchent par tous les moyens de jouer la carte de la diversion pour détourner l’attention de l’opinion publique française sur ce qui ronge le syndicalisme français depuis des années et des années.
Cet état de fuite en avant trouve son illustration caricaturale dans un communiqué commun daté du 16 juillet courant, dans lequel le collectif des syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa «exige la libération immédiate de Fahem Boukadous ainsi que celle de »Hassen Ben Abdallah, un jeune chômeur condamné à la même peine en avril dernier pour des raisons similaires ». La crise sociale qui sévit en France, les licenciements quotidiens des travailleurs, la détérioration du pouvoir d’achat des Français, l’ultralibéralisme sauvage qui frappe durement dans de nombreux pays du monde, ce n’est pas la tasse de thé de collectif des syndicats.
En effet, le constat des sociologues est accablant : des syndicats institutionnalisés qui se sont peu à peu coupés du terrain et de leurs maigres adhérents. Alors, par quelle alchimie des syndicats dont des directions syndicales apathiques qui avalent couleuvres sur couleuvres au nom d’un syndicalisme jaune de négociation alors que les conditions de travail se dégradent depuis vingt ans pour la majorité des salariés français et des ses syndicats aux sources de revenus inavouables venant du patronat et de multiples caisses noires osent-ils parler de la liberté d’expression ici ou là dans le monde ?
Deux syndicalistes spécialistes des affaires de corruption, Jean-Luc Touly et Christophe Mongermont, tentent depuis des années de percer ces mystères en compagnie du journaliste Roger Lenglet. Dans L’Argent noir des syndicats (éd. Fayard, 2008), ils décrivent, de nombreux exemples à l’appui, comment des secteurs entiers du syndicalisme sont financés en sous-main par le patronat, par les pouvoirs publics en détournant notamment l’argent de la formation, ou par les caisses paritaires comme la Caisse d’assurance maladie ou le 1 % logement. A cela s’ajoute la corruption de syndicalistes qui «ne se réduit pas à des pratiques isolées ou à des caricatures comme le voudraient les leaders syndicaux, mais qui est aujourd’hui un phénomène de grande ampleur», assure Roger Lenglet, prenant l’exemple des sociétés de nettoyage, «un secteur particulièrement touché où on croise des délégués purement et simplement achetés par les directions ».
Mais l’urgence est là, et les fuites en avant ne sont plus de mises. Mesures anticorruption, transparence des financements, démocratie interne, révolution culturelle pour bousculer la langue de bois syndicale et inventer de nouvelles formes d'action... le chantier à venir des syndicats est immense. A moins d’attendre qu’un nouveau communiqué du type de celui sur le cas Fahem Boukaddous ne révèle davantage à l’opinion publique française et internationale la dimension affolante de ce théâtre d’ombres que sont devenus les syndicats français qui ont tout à fait intérêt à commencer par balayer devant chez eux. Sinon le réveil risque d’être douloureux.

mercredi 21 juillet 2010

Le défi d’une mondialisation solidaire



Dans un monde menacé par les intégrismes et le terrorisme, le Fonds Mondial de solidarité apparaît comme un antidote à la déshumanisation du monde et au choc des civilisations. Le Fonds Mondial de Solidarité proposé par la Tunisie en 1999 et adopté par l’ONU en décembre 2002 est un puissant vecteur de partenariat et de rapprochement entre les peuples, au service de la paix, du progrès social, du bien-être partagé et de la sécurité dans le monde. L’idée de solidarité mondiale telle qu’elle est avancée par le Président Ben Ali se fonde sur la conscience de citoyens du monde : «Si l’humanité nous est commune, la raison qui fait de nous des êtres qui raisonnent nous est commune aussi. Si cela est, nous sommes concitoyens. Si cela est, nous participons à une certaine administration commune. Si cela est, le monde entier est comme une cité. Et de quelle autre administration commune pourrait-on dire, en effet, que le genre humain tout entier participe ?» L’utopie concrète sur laquelle ouvre le fonds Mondial de Solidarité, faute de quoi le monde de demain, irait à sa perte, c’est l’égalité sur la Terre, la fraternité sur la Terre, le développement sur la Terre, et la solidarité comme ciment. En effet, la solidarité telle qu’elle est développée au niveau national de la Tunisie et telle qu’elle est mise en avant sur la scène internationale par le Président Ben Ali conduit à faire un immense plan de développement pour les pays du Sud. Un plan de développement économique, partage des ressources et des richesses. Un plan de développement culturel, partage du savoir et de la connaissance, partage de valeurs communes qui permettent de combattre toutes les formes d’exclusion et de marginalisation. C’est de cette façon qu’on peut asseoir les fondements d’une civilisation de progrès social et d’épanouissement des personnes en un monde solidaire. Ce serait ouvrir alors des voies d’avenir plutôt que conforter des évolutions tendancielles aux effets inquiétants. Ce serait réinventer le devenir humain, oser ensemble des avancées transformatrices, qu’il s’agisse des divers modes de croissance, d’investissements matériels et culturels, de prestations de services en vue du mieux-être et plus encore d’initiatives pour un meilleur vivre ensemble à l’échelle des individus et des groupes. En fin de compte, serait-il incongru d’en appeler à un nouvel humanisme, personnaliste et solidariste tout à la fois, qui agirait pour que la nécessité fétichisée d’un développement suspect soit supplantée par la liberté autocréatrice des peuples et des sociétés? Questions ouvertes sur la friche de mots ambigus qui, pour le moins, appellent réflexion.
Mais la question fondamentale reste, au regard de la solidarité, celle de la place de l’homme et de la femme dans la société, car c’est la prise en compte de leurs besoins et aspirations qui la dynamise. Aujourd’hui, de très nombreux besoins ne sont pas satisfaits. Chaque période historique, chaque découverte scientifique, chaque victoire sociale entraînent des besoins nouveaux, matériels, culturels, sociaux, qu’il faut satisfaire par l’intelligence et le travail humains. Il ne peut y avoir d’efficacité économique sans progrès social car c’est lui qui est moteur de tout développement.

mardi 20 juillet 2010

L’ambition d’une Tunisie solidaire


Les inégalités et les injustices que peut générer une mondialisation économique débridée appellent nécessairement des réponses politiques et sociales impératives. Dans ce sens , le président Ben Ali Ainsi, divers mécanismes ont été mis en œuvre pour contenir les effets négatifs du libéralisme, et faire profiter toutes les régions et tous les citoyens des opportunités créées par la croissance économique nationale et l’intégration réfléchie à l’économie mondiale. Pour mieux marquer le caractère irréversible de la solidarité comme option stratégique en Tunisie, le concept a été consacré par la loi constitutionnelle n°2002-51 du 1er juin 2002 portant modification de certaines dispositions de la Constitution. La solidarité est devenue désormais une valeur constitutionnelle. L’article 5 de la loi fondamentale tunisienne dispose que «l’Etat et la société œuvrent à ancrer les valeurs de solidarité, d’entraide et de tolérance entre les individus, les groupes et les générations».
Entre le «trop d’Etat» (Etat providence) et le «moins d’Etat» (théories ultralibérales) dont les effets au plan socio-économique sont également désastreux, la Tunisie a opté pour le «mieux d’Etat», s’attachant à orienter l’action des pouvoirs publics non plus vers la production et l’assistanat social, mais en direction de l’intégration du plus grand nombre possible de citoyens dans le circuit économique. Il ne s’agit plus d’octroyer des aides aux citoyens pour les aider à faire face à leurs besoins, mais de leur offrir les moyens techniques et le soutien financier nécessaire, -notamment par l’octroi de micro-crédits à faibles taux d’intérêts-, pour créer leur propre activité et se prendre en charge.
C’est ainsi que «la solidarité représente» dans le contexte national tunisien «une valeur civilisationnelle et morale, en même temps qu’un facteur de consolidation du lien social».C’est ce qui explique pourquoi le Président Ben Ali n’a cessé de renforcer «l’esprit de solidarité des tunisiennes et des Tunisiens, à travers les initiatives successives au profit des zones d’ombre, et tout particulièrement par la création du fonds National de Solidarité 26-26», l’accélération du «rythme de création des petits projets et des sources de revenus, au moyen de la mise en place de la Banque Tunisienne de solidarité et du système de micro-crédits» et par le renforcement, par le biais du Fonds 21-21, des capacités du pays, en matière de création d’emplois et d’amélioration du niveau d’employabilité des demandeurs d’emplois». Tous ces programmes ont permis à un grand nombre de familles et de citoyens tunisiens démunis, exclus de l’échange social, de reconquérir leur dignité et de devenir sujets de l’histoire. C’est pourquoi, la responsabilité de toutes celles et de tous ceux qui refusent la démission est directement engagée par la noble ambition de la promotion du développement humain dans notre société. C’est la seule voie pour prévenir toutes les formes de marginalisation et toutes les expressions de l’extrémisme. Le partenariat avec la société civile, notamment les ONG de développement économique et social, ouvre forcément sur une dynamique vertueuse de développement participatif.

En effet, nous trouvons dans la Déclaration historique du 7 novembre 1987 une identification d’un projet de société et de la voie pour y parvenir. Dans ce sens, il apparaît que le principal constat qu’on peut faire à partir de l’analyse de ce qui se fait et se construit en matière de politique sociale tient à la pertinence des choix effectués lors des différents Plans de développement mis en œuvre au cours des deux dernières décennies. Au fond, la solidarité, telle que le référentiel intellectuel du Changement cherche à la promouvoir et à l’actualiser, est un fait quasi physique qui relie le citoyen à ses concitoyens. Pari sur le sens patriotique et national du Tunisien, sur sa volonté de tendre la main à son concitoyen, sur la base des paradigmes de l’humanisme et de la société organique, la création du Fonds de Solidarité Nationale en 1992 et de la Banque Tunisienne de solidarité en 1997 engage une ouverture des possibles dans le cadre d’une responsabilité citoyenne accrue. Celle des Tunisiens à l’égard de leurs concitoyens. Celle du citoyen vis-à-vis de lui-même, de ses ressources, de sa volonté, de sa créativité. Ainsi l’ambition d’une Tunisie solidaire et prospère inscrit l’épopée du Changement à l’orée du 21ème siècle dans l’horizon de la République de demain. Et cette ambition pour laquelle les Tunisiens se retrouvent ensemble donne toute sa consistance au droit à la solidarité comme étant «l’un des droits fondamentaux de l’homme». Les valeurs de la République de demain thématisent cette ambition et lui donnent un nouvel élan et la promotion du développement humain donne au paradigme d’insertion un sens large et pratique : insertion civique permettant de participer à la gestion de son lieu de vie et de travail, insertion économique par laquelle on est partie prenante de l’échange, insertion sociale et culturelle qui signifie que l’on entretient des liens relationnels et que l’on a accès à un patrimoine symbolique commun.