mercredi 15 septembre 2010

Tunisie : L’engagement politique aux couleurs de la jeunesse

En Tunisie, l’implication des jeunes dans la vie politique à travers les consultations nationales auxquelles les jeunes ont activement pris part, et notamment à travers le Dialogue global avec les jeunes en 2008 et le démarrage des travaux du Parlement des jeunes au mois de juillet dernier est donnée majeure du processus démocratique. Cette orientation permet de valider l’idée générale et généreuse selon laquelle les jeunes sont contents et créatifs lorsqu’ils s’inscrivent dans des débats, des dynamiques, des flux de pensée qui pourront être ce qu’ils veulent prolixes ou denses, mais dont la communauté nationale et internationale attendent qu’ils soient productifs de rencontres, d’idées inédites, de formulations intéressantes, de découvertes inattendues, surtout de mises en mouvement constituant de l’avenir en acte. Une croissance en complexification de l’ensemble du champ cognitif des jeunes du monde qui se structure, se densifie, se mature. C’est cette croissance en qualité d’être, qui fait mûrir chez les jeunes les qualités de respect, de fraternité, de justice, autant de valeurs éthiques qui leur permettent de sortir des rapports d’aliénation ou de vacuité ontologique et d’être à la fois une grande force de patriotisme et un riche potentiel de création à l’échelle de toutes les sociétés humaines.
A une période où se multiplient les interrogations sur le devenir des sociétés, alors que le monde est confronté à un ensemble inédit de problèmes, de possibilités et d’exigences, le défi théorique qui se pose à toutes les forces vives du pays est de pouvoir dépasser la prolifération des informations et le caractère éphémère de bien d’idées pour tenter de proposer des éléments d’analyse et de compréhension en profondeur des évolutions et des enjeux de notre époque. Les nombreuses consultations nationales avec décidées par le Président Ben Ali ont toutes pour objet de cerner les formes d’analyse rationnelle dans le champ des diverses questions de l’économie, de la culture et de la société. Les jeunes ont intelligemment montré qu’on ne peut pas poser ces problématiques sans mettre au centre l’homme tunisien en tant qu’étant et agissant historique, dans l’immanence de l’histoire. Le potentiel des questions est très fort et s’accompagne d’une énorme énergie créative. L’objectif étant d’armer politiquement et intellectuellement les jeunes et de montrer ce que sont les sociétés ouvertes qui ne s’effraient pas face aux jeunes qui osent réfléchir et proposer pour construire ensemble un avenir meilleur.