La Tunisie est un pays qui incarne le modèle de la femme émancipée. Les femmes jouissent d’une grande liberté. Les femmes tunisiennes circulent en toute liberté. Les droits de la femme sont des acquis sacrés. On ne revient plus là-dessus. Ils sont incrustés dans la Constitution. Nul n’ose les bafouer. Les femmes tunisiennes ont les mêmes droits que celles de l’Occident. Protégée par la loi, la femme tunisienne s’est réellement libérée de l’emprise de l’homme. La polygamie, la répudiation sont interdites. Le débat sur ces sujets est désuet. La Tunisie a clos la parenthèse depuis des décennies. Le Code du statut personnel, le droit de vote, la loi sur le harcèlement sexuel sont autant de garanties qui offrent une couverture épaisse à la femme tunisienne. Son statut lui octroie une place à part dans le monde arabo-musulman. Un constat confirmé en octobre 2010 lors du 3e Congrès de l’Organisation de la femme arabe, présidé par Mme Leïla Ben Ali.
Malgré la force de la loi, le sexe masculin a du mal à admettre certains conditions et comportements. Les hommes se sentent un peu dépassés par la libération de la femme, et voient une sorte d’atteinte à leur virilité. C’est ce qui explique, en partie, le phénomène de la violence à l’égard des femmes.
C’est là que s’inscrit la mise en place par la Tunisie d’une stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes. Lors de ce congrès, la Première Dame de Tunisie a appelé les pays arabes à la mise en oeuvre d’études statistiques permettant de refléter la réalité et l’ampleur du phénomène. Le but est de «briser le mur du silence» en incitant les femmes à dénoncer ce phénomène.