M. Mohamed Goumani, chef de file du Courant pour la Réforme et le Développement, groupuscule signataire de l’Alliance pour la citoyenneté et l’égalité » revient dans une déclaration à un organe de presse sur le paysage politique qu’il réduit , par on ne sait quelle alchimie, à une «dualité entre un parti fort et des partis parlementaires faible».
Pour ceux qui ne le connaissent pas assez, M. Mohamed Goumani est connu pour sa capacité de parler des heures en tournant autour du pot et d’éviter les vraies questions. Selon M. Mohamed Goumani, tant que les indépendants et les composantes de l’opposition illégale ne seraient pas admis dans le jeu démocratique, la Tunisie continuera de vivre un «enfermement de la scène politique».
Cohérent avec lui-même, M. Mohamed Goumani refuse d’admettre que débattre de l’avenir de la démocratie et des droits de l’homme en Tunisie ne doit en aucun cas viser à nouer des alliances - de sommet ou autres -, encore moins à établir des passerelles avec les islamistes ou à être propulsé par des parties étrangères. Il s’agit de nourrir des luttes d’ampleur, d’impulser la réflexion plurielle sur la perspective dans le mouvement populaire, à partir des questions que celui-ci se pose. Rien ne parviendra à détourner la nouvelle pratique politique des démocrates et des progressistes de cette recherche. La démocratie et la confrontation d’idées ne sont pas prêtes d’avoir perdu leur force propulsive, en Tunisie. Le camp démocratique et laïc est au service de ce dynamisme-là. M. Mohamed Goumani, opportunisme politique oblige, omet de dire que le «Mouvement Ennahdha» représente tout ce qu’on doit combattre le plus, tout ce qu’on doit abhorrer le plus, c’est le visage hideux de la haine, de l’intolérance, de la violence et du terrorisme. C’est pourquoi, tous les démocrates, les laïcs et les progressistes doivent s’unir pour faire barrage à l’islamisme et à l’extrémisme de gauche. M. Mohamed Goumani sera-t-il de ce combat ?