Avec Ben Ali en 2014 pour continuer l’épopée de la cohésion dans la prospérité
Tout observateur de l’évolution de la Tunisie au cours des deux dernières décennies peut, faits et chiffres à l’appui, dresser le portrait de la Tunisie actuelle : Etat de droit moderne et ouvert qui a choisi la voie courageuse de la démocratie en rejetant les ruptures culturelles brutales et considérée comme une nation pilote dans le monde arabe.
L’héritage sur lequel s’est fondée la dynamique du Changement initié par le Président Ben Ali, s’inscrit dans la lignée des réformateurs à l’instar de Kheïreddine Ettounsi, des figures emblématiques du parti dans sa lutte pour l’indépendance. Ce souci de contextualiser l’expérience tunisienne permet d’en apprécier le degré de pertinence et rappelle surtout le triple combat qui a été mené par la Tunisie contemporaine : celui qui est mené contre le sous-développement, celui mené contre l’intégrisme, et celui qui est mené contre la politisation des droits de l’homme.
Tout observateur peut, également, identifier deux lieux où se joue le paradoxe de l’expérience de développement et de modernisation enragée dans le pays. Il y a celui en vertu duquel la rareté des ressources naturelles donne lieu à un succès économique, la petite taille du pays à une présence marquée sur la scène mondiale en tant que modèle de développement, ou celui qui se traduit encore à travers le caractère particulièrement stable de la Tunisie, alors qu’elle était au bord du précipice il y a vingt trois ans. Mais il y a un autre paradoxe, qui concerne la lecture de l’expérience tunisienne. Etre sensible à la «globalité du processus» c’est montrer que ce qui est en jeu dans la construction de la démocratie tunisienne, ce qui est assurément sa force, c’est qu’elle fait l’objet d’appréciations qui tendent surtout à relever en elle son inadéquation avec certaines normes occidentales relatives à la liberté. Pourtant, l’expérience tunisienne est bien celle qui, à la différence d’autres expériences menées dans l’environnement plus ou moins lointain, allie modernisation et promotion de la liberté et évite de jouer telle exigence contre l’autre. Le paradoxe est donc celui d’une approche de démocratisation prudente mais déterminée et réussie qui, pourtant, vaut à la Tunisie une appréciation qui persiste à lui dénier le mérite qui lui revient. Des mises en cause partielles liées au thème des droits de l’homme font malheureusement l’impasse sur le caractère continu et évolutif du processus démocratique, qui refuse toute rupture culturelle et dont le souci est de sécuriser le mode de vie des citoyens et de bannir la violence de la vie publique.
Toute cette dynamique appelle toutes les forces vives à persévérer à l’unisson dans l’effort et la détermination de porter encore plus loin les acquis de la démocratie politique et de la démocratie sociale. C’est là qu’il faut situer le mouvement citoyen d’ «Al-Mounachadat» appelant le président Zine El Abidine Ben Ali à être au rendez-vous avec le peuple à l’horizon de 2014 pour poursuivre l’épopée de la cohésion dans la prospérité.