La démocratie signifie traditionnellement le pouvoir de décisions du peuple. Les politologues ont, souvent, défini la démocratie comme le régime politique dans lequel le peuple exerce le pouvoir du fait qu’il est détenteur de la souveraineté. Cela suppose une interaction entre gouvernants et gouvernés. Dans le contexte national tunisien, la démocratie se décline en deux formes. La démocratie directe dans le sens qu’il n’y a pas d’intermédiaires entre l’Etat ou plutôt le pouvoir et les citoyens. Ceux-ci prennent part à travers la démocratie dialogique à définir les grandes orientations qui engagent l’avenir du pays. La démocratie représentative qui circonscrit le rôle du peuple à l’élection de ses députés.
Ces deux déclinaisons de l’idée démocratique illustrent parfaitement l’article 3 de la Constitution tunisienne qui énonce que le peuple est détenteur de la souveraineté qu’il exerce selon les modalités légales. Il est clair que le peuple ne peut exercer cette souveraineté que dans le contexte d’un modèle représentatif tel que l’a défini Montesquieu et dans le cadre de la bonne gouvernance qui consiste en l’émergence de la société civile qui représente une espèce de contre-pouvoir au pouvoir. Un autre aspect de cette évolution s’est déployé en parallèle au sein de la société civile relatif à l’implication des élites dans la vie politique. Toutes ces déclinaisons ont permis de mettre en place une culture politique participative et l’émergence d’une démocratie plurielle basée sur le respect des lois et des institutions, dans la transparence et surtout dans les différentes types d’élections, présidentielle, législatives, municipales. Tous ces acquis sont appelés à être consolidés dans le programme politique «Ensemble, relevons les défis»