jeudi 28 octobre 2010

Commission de la femme arabe pour le Droit international humanitaire






Au service de la sécurité des femmes arabes
La création de la Commission de la femme arabe pour le Droit international humanitaire (DIH), annoncée à l'occasion de la célébration de la Journée de la femme arabe, le 1er février 2010, est un témoignage éloquent de considération et d'estime à l'égard de Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA). La création de ce mécanisme intervient, en effet, en concrétisation d'une initiative lancée par la Première dame de Tunisie, lors des assises de la deuxième Conférence de l'OFA, tenues à Abou Dhabi, en novembre 2008. Cette initiative a pour objectif de conforter la contribution de l'OFA aux efforts consentis, à l'échelle nationale, régionale et internationale en vue de promouvoir le Droit international humanitaire et d'en diffuser les valeurs et la culture dans les sociétés arabes, afin de mieux servir les causes de la femme.

La Commission de la femme arabe pour le Droit international humanitaire, dont la première réunion s'est tenue sous la présidence de la Tunisie, reflète la profonde conviction de Madame Leïla Ben Ali de l'impératif de renforcer la solidarité entre les femmes arabes et de mettre en place les mécanismes nécessaires à cet effet, particulièrement pour faire face aux situations d'instabilité, de tension et de conflits. Cette instance traduit également la profonde prise de conscience de la nécessité de promouvoir la condition de la femme dans les sociétés arabes et de la soustraire à toutes les formes de souffrance et de privation pouvant inhiber son épanouissement ou porter atteinte à sa sécurité et à sa dignité.
Cette approche a été résumée par Madame Leïla Ben Ali dans une interview accordée à l'agence mondiale UPI, en mars 2010, interview dans laquelle elle disait, notamment : "Il ne saurait y avoir de sécurité pour nos pays, tant que la moitié de la société sera menacée et sous l'emprise de l'insécurité". Il convient de noter que, parmi les objectifs assignés à ce mécanisme, figure notamment la mise en place de politiques et de plans d'action visant à vulgariser et à mieux faire connaître le concept de Droit international humanitaire, s'agissant en particulier de ses dimensions se rapportant à la sécurité des femmes.
L'épouse du Chef de l'Etat a aussi affirmé, dans une autre interview accordée au journal Acharq Al-Awsat, le 21 octobre 2009, que la proposition portant création d'une Commission
de la femme arabe pour le DIH "procédait, principalement, de notre prise de conscience quant aux souffrances endurées par la femme arabe, en particulier, la femme palestinienne, du fait de l'arbitraire, des violations, de l'emprisonnement et de bien d'autres formes d'humiliation pratiquées par l'occupant israélien".
C'est précisément dans cette optique que la Commission de la femme arabe pour le DIH peut être conçue comme un mécanisme efficace de solidarité avec le peuple palestinien, en général, et avec la femme palestinienne, en particulier.
Cette commission fait, en effet, partie des mécanismes qui aident à mobiliser les énergies, au plan mondial et au sein des organisations et instances régionales et internationales, pour donner une image réelle des conditions de la femme et de l'enfance, en Palestine, et pour exhorter les instances onusiennes à garantir sécurité et protection au peuple palestinien.
L’inscription de la question de la femme palestinienne en tant que point permanent de l'ordre du jour des travaux de l'OFA, durant le mandat de la Tunisie à la tête de cette organisation est aussi une illustration parfaite de la volonté d'apporter tout le soutien et l'appui nécessaires aux femmes arabes qui sont encore sous le joug de l'occupation et qui militent pour la liberté et la dignité.
L'initiative de Madame Leïla Ben Ali, lancée en novembre 2006, à Manama (Bahreïn), à l'occasion de la première conférence de l'OFA, en faveur de la création d'un Observatoire des législations sociales et politiques, s'inscrit dans ce même ordre d'idées.
La création de ce mécanisme, qui a pour principale mission d'examiner les questions inhérentes à la condition de la femme dans les pays arabes, reflète aussi une profonde prise de conscience de l'importance des législations dans l'instauration d'une plateforme solide, capable de contribuer au changement des mentalités et des comportements à l'égard de la femme dans les sociétés arabes. Cette initiative s'appuie sur une riche expérience accumulée par la Tunisie dans ce domaine et qui a valu à la femme tunisienne de multiples réalisations et acquis reconnus à l'échelle mondiale.
La dimension humaniste qui distingue le mandat de la Tunisie à la tête de l'OFA s'est, par ailleurs, illustrée, à travers l'appel lancé par Madame Leïla Ben Ali à instituer une Journée arabe des personnes âgées.
Lancé à l'adresse des premières dames dans les pays arabes et aux membres du Conseil supérieur de l'Organisation, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de personnes âgées, cet appel a été adopté, à l'unanimité, par le Conseil des ministres arabes des Affaires sociales, réuni en sa 29e session. Cette journée est, désormais, célébrée le 25 septembre de chaque année.
Durant la période écoulée de son mandat à la tête de l'OFA, Madame Leïla Ben Ali s'est distinguée par des efforts louables empreints d'une profonde dimension humaniste et sociale et qui procèdent d'une ferme détermination à consacrer le concept de sécurité de l'individu dans les politiques et programmes de l'OFA.
Cette approche aura indéniablement un impact positif et concret sur l'action de l'Organisation et sur l'amélioration des conditions des femmes arabes.