Au début du mois de juin dernier, l’actualité politique du côté des partis de l’opposition a vu la naissance de l’ «Alliance de la citoyenneté et l’égalité». Les parties prenantes dans cette «Alliance» sont le « Mouvement Ettajdid », le « Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés », le « Parti du Travail patriotique et démocratique », le « Courant pour la Réforme et le Développement » et des militants indépendants.
Parmi les principales valeurs qui semblent animer les partenaires de cette alliance, il y a «l’appréhension de l’identité nationale de la Tunisie, dans toutes ses dimensions, ainsi que son appartenance arabo-musulmane, comme étant un dénominateur commun au peuple tunisien, en continuité avec les aspects éclairés de notre patrimoine et dans l’ouverture sur le patrimoine émancipateur de l’humanité, qui constituent pour nous un choix civilisationnel constant».
Cette donnée politique conduit à poser deux interrogations fondamentales par rapport à l’Islam politique.
Est-ce que les partenaires de cette alliance vont être cohérents avec eux-mêmes pour affirmer de manière claire et précise qu’ils refusent l’aventurisme et la démagogie de certaines fractions de l’opposition qui cherchent toujours le soutien des islamistes qui veulent porter des coups aux acquis de la modernité dans la société tunisienne ?
Est-ce qu’ils vont condamner publiquement ceux qui jouent à l’instrumentalisation et l’exploitation de la religion ?
Est-ce qu’ils vont prendre position par rapport aux marionnettes et aux figurants qu’on fait activer ici et là en Tunisie et à l’étranger ou ceux à qui on permet de grignoter des miettes dans les chancelleries occidentales ?
Est-ce qu’ils vont permettre de rompre avec l’épisode théâtral de victimisation dont les acteurs sont bien connus ?
Il est temps pour que les partis politiques, les acteurs de la société civile et les soient plus constructifs et rompent avec trois écueils : celui de l’idéologie de la neutralité, celui du cynisme et celui du realpolitik.