lundi 26 juillet 2010

Lutte contre le terrorisme : Question de méthode

Les dernières exécutions des otages occidentaux par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) montrent les limites flagrantes du monde occidental face au terrorisme. En effet, après les terribles attentats d’Istanbul, Madrid, d’El Ghriba à Djerba… Les pays européens en sont encore aux déclarations de principe de condamnation du terrorisme. La vieille Europe est encore animée d’un esprit munichois qui voudrait que pour éviter la guerre, l’on adopte un profil bas face aux ennemis de la démocratie.

Pourtant, de nombreux pays dont la Tunisie avaient déjà prévenu, bien avant le 11 septembre et les autres attentats commis dans de nombreuses régions du monde que nul n’était à l’abri. Il faut bien se rendre à l’évidence, l’occident se trouve aujourd’hui pris dans le pétrin et piétine à engager la lutte contre le terrorisme. Qu’est-ce qui peut justifier cette différence d’attitude face à un problème ? Probablement la différence d’analyse de la situation. Le terrorisme, n’a pas du tout le même sens pour Kouchner par exemple et pour certains pays européens que pour les pays du monde arabo-musulman. Pour ces derniers, le terrorisme islamique, qui a fait le 11 septembre, est un ennemi frontal ayant inscrit dans ses objectifs –ceux d’al Qaïda- qu’il faut tuer les personnes innocentes, les touristes et détruire les infrastructures économiques des pays arabo-musulmans chaque fois que c’est possible. Pour faire face à al Qaïda, les pays occidentaux ont besoin de politique audacieuse et cohérente en matière de combat contre le terrorisme, qui engage la lutte contre tous les facteurs qui génèrent ce fléau, et ne laissent pas les pauvres ou les jeunes aux mains des démagogues les plus barbares.