mercredi 21 juillet 2010

Le défi d’une mondialisation solidaire



Dans un monde menacé par les intégrismes et le terrorisme, le Fonds Mondial de solidarité apparaît comme un antidote à la déshumanisation du monde et au choc des civilisations. Le Fonds Mondial de Solidarité proposé par la Tunisie en 1999 et adopté par l’ONU en décembre 2002 est un puissant vecteur de partenariat et de rapprochement entre les peuples, au service de la paix, du progrès social, du bien-être partagé et de la sécurité dans le monde. L’idée de solidarité mondiale telle qu’elle est avancée par le Président Ben Ali se fonde sur la conscience de citoyens du monde : «Si l’humanité nous est commune, la raison qui fait de nous des êtres qui raisonnent nous est commune aussi. Si cela est, nous sommes concitoyens. Si cela est, nous participons à une certaine administration commune. Si cela est, le monde entier est comme une cité. Et de quelle autre administration commune pourrait-on dire, en effet, que le genre humain tout entier participe ?» L’utopie concrète sur laquelle ouvre le fonds Mondial de Solidarité, faute de quoi le monde de demain, irait à sa perte, c’est l’égalité sur la Terre, la fraternité sur la Terre, le développement sur la Terre, et la solidarité comme ciment. En effet, la solidarité telle qu’elle est développée au niveau national de la Tunisie et telle qu’elle est mise en avant sur la scène internationale par le Président Ben Ali conduit à faire un immense plan de développement pour les pays du Sud. Un plan de développement économique, partage des ressources et des richesses. Un plan de développement culturel, partage du savoir et de la connaissance, partage de valeurs communes qui permettent de combattre toutes les formes d’exclusion et de marginalisation. C’est de cette façon qu’on peut asseoir les fondements d’une civilisation de progrès social et d’épanouissement des personnes en un monde solidaire. Ce serait ouvrir alors des voies d’avenir plutôt que conforter des évolutions tendancielles aux effets inquiétants. Ce serait réinventer le devenir humain, oser ensemble des avancées transformatrices, qu’il s’agisse des divers modes de croissance, d’investissements matériels et culturels, de prestations de services en vue du mieux-être et plus encore d’initiatives pour un meilleur vivre ensemble à l’échelle des individus et des groupes. En fin de compte, serait-il incongru d’en appeler à un nouvel humanisme, personnaliste et solidariste tout à la fois, qui agirait pour que la nécessité fétichisée d’un développement suspect soit supplantée par la liberté autocréatrice des peuples et des sociétés? Questions ouvertes sur la friche de mots ambigus qui, pour le moins, appellent réflexion.
Mais la question fondamentale reste, au regard de la solidarité, celle de la place de l’homme et de la femme dans la société, car c’est la prise en compte de leurs besoins et aspirations qui la dynamise. Aujourd’hui, de très nombreux besoins ne sont pas satisfaits. Chaque période historique, chaque découverte scientifique, chaque victoire sociale entraînent des besoins nouveaux, matériels, culturels, sociaux, qu’il faut satisfaire par l’intelligence et le travail humains. Il ne peut y avoir d’efficacité économique sans progrès social car c’est lui qui est moteur de tout développement.