Des articles publiés sur Facebook ressemblent plutôt à des cris de haine vomis contre les Tunisiens et contre les acquis de la République, si limités soient-ils. Leurs auteurs connus pour leur extrémisme et leur parti pris pour les islamistes laissent les portes dangereusement ouvertes à toutes les dérives monarchistes, tribalistes et régionalistes. A longueur d’ondes et à largeurs d’écrans et de claviers, tous ces réfractaires à l’idée républicaine refusent d’admettre que la conception de la posture citoyenne ne peut résulter que d’une volonté politique, partagée, et du sens d’un destin voulu. Heureusement que les Tunisiens engagés corps et âme pour rendre encore plus vivace l’idée de la République savent la posture citoyenne n’est pas affaire de discours et qu’elle implique autant les citoyens, les élites politiques et intellectuelles que les travailleurs, les femmes et les jeunes.
L’engagement pour la République implique l’attachement à l’éthique de la responsabilité citoyenne et la coupure définitive avec les visions hallucinogènes prisonnières du passé et tout le temps braqués sur ce qui ne va pas bien au niveau de la vie politique nationale. L’idée républicaine se construit, dans l’histoire et non pas du jour au lendemain, autour d’un projet politique qui conduit à ressourcer l’idée citoyenne, à la raccorder au projet d’une société qui met en son centre le développement humain et qui suppose l’autonomie et la responsabilité de chaque individu.
Cette force axiologique et politique de l’idéal républicain rend indispensable les ressorts de l’initiative citoyenne et valide de plus en plus les aspirations à la liberté qui ne cessent de surgir dans le réel social et national des Tunisiens. C’est autour de cette vision de la République que s’opèrent de manière continue le renouvellement de la vie politique et l’engagement de toutes les forces politiques, civiles et intellectuelles qui sont animées par la loyauté à la Tunisie et le dévouement à son service, à promouvoir un système politique évolué, moderne et démocratique.