jeudi 1 juillet 2010

La barbarie des jihadistes et le mutisme des intellectuels

C’est l’actualité qui pousse à reposer de nouveau la question de la barbarie des jihadistes et du mutisme des intellectuels. Onze gendarmes viennent d’être tués par des terroristes faisant partie d’Al-Qaida au Maghreb Islamiste dans le sud de l’Algérie. C’est un acte barbare qui se passe de tout commentaire, mais qui invite à revenir sur ce qui fait la nature des islamistes jihadistes. Ils égorgent les maîtres d’école devant leurs élèves en Algérie, les femmes devant leurs maris en Irak, les enfants devant leurs parents au Soudan…Et la liste est trop longue. La barbarie devenue synonyme d’une religion.

Curieusement par mauvaise intention ou par fidélité au politiquement correct, la dernière nouvelle n’a pas été commentée comme il faut par de nombreux profils intellectuels sur Facebook. Les commanditaires de cet acte vivent maintenant l’extase d’avoir accompli un acte sacré: donner la mort à des gendarmes qui accomplissent le devoir sur la frontière entre l’Algérie et le Mali dans le grand sud.

Ces islamistes jihadistes sont cohérents avec eux-mêmes puisqu’ils pensent pouvoir gouverner le Maghreb par ces pratiques médiévales et sanguinaires. Pire tous les islamistes pensent tout bas ce que cette section d’Al-Qaida au Maghreb l’a dit à haute voix. Ils ont tous le même esprit fasciste et totalitaire, il suffit d’approfondir la discussion avec eux, ils finiront toujours par les menaces et la mort. La preuve est la quantité des E-mails que des universitaires/femmes tunisiennes ont reçu au cours de l’été 2009 et qui donnent une idée sur la richesse du vocabulaire de terreur et d’obscénité que ces puritains et chastes personnages possèdent.

En Tunisie, Rached Ghannouchi et sa junte ont cherché dans les années 1980 à semer la pagaille partout. Ils ont donné l’ordre à leurs femmes de porter le voile pour intimider le reste des femmes. Leur tactique a failli l’emporter pour mettre en crise les acquis de la modernité au profit de la femme et de la société. Petit à petit, on s’est trouvé en Tunisie face à un phénomène dangereux où une partie de la société considère qu’elle est plus musulmane que l’autre et qu’elle a le droit d’incriminer les femmes qui ne portent pas le voile. La démocratie, la liberté et les droits de l’homme, dont notamment les droits des femmes constituent les premières cibles de l’islamisme qu’il soit jihadiste ou pas.
Un autre détour par l’histoire, conduit à montrer que lorsque l’alliance avec les islamistes et l’établissement progressif de la Chariâ s’effectue, les dégâts en termes de démocratie et des droits de l’homme sont énormes. Prenons l’exemple du prix payé par le parti communiste soudanais à travers le cas de Mahmoud Muhhamad Taha considéré à cette époque comme étant la bête noire des islamistes. En janvier 1985, plusieurs de ses partisans sont arrêtés à Omdurman pour avoir diffusé un tract critiquant le pouvoir. Taha organise au début du mois de janvier 1985 une manifestation pacifique. Il est arrêté le 7 janvier. Le procès a lieu le 8 janvier 1985 et aboutit à une sentence de mort. On leur accorde toutefois trois jours pour se «repentir», ce qui est conforme à la Chariâ… Il est pendu le 20 janvier au matin. C’est pourquoi, il devient plus qu’urgent que certains profils sur Facebook, certains partis politiques qui jouent aux alliances avec les islamistes de revoir leur copie pour défaire toutes les alliances, dévoiler le vrai visage des islamistes et dénoncer l’islamisme si modéré soit-il. !!!!